Le Chef de file de l’opposition pris à partie par un collaborateur du ministre de la défense nationale: Une autre preuve du refus de la contradiction par les tenants du Guri System #aNiamey

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Le Chef de file de l’opposition pris à partie par un collaborateur du ministre de la défense nationale: Une autre preuve du refus de la contradiction par les tenants du Guri System

Publié le jeudi 18 juin 2015 | Le Monde d’aujourd’hui N°132

© Autre presse par DR
VIème congrès ordinaire du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya)

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Activités du Premier ministre – 2013

S’il y a un constat que les Nigériens et même les étrangers basés au Niger sont unanimes à faire c’est que les tenants du pouvoir du Guri System, principalement du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA), sont très allergiques à la contradiction.

La moindre critique portée contre eux appelle de leur part des répliques, le plus souvent disproportionnées et empreintes de la haine et de l’intention manifeste de dévorer l’auteur de la critique. Pendant les quatre années qu’ils sont au pouvoir, personne n’est en mesure de compter le nombre de fois qu’ils ont réagi, de manière épidermique, à des critiques, même lorsque ces dernières sont pourtant fondées et proviennent des structures auxquelles la Constitution et les autres textes de loi de la République donnent pourtant la prérogative de se prononcer sur la gestion des affaires de l’Etat par les gouvernants.

On a encore en mémoire les nombreuses sorties du ministre porteparole du Gouvernement Marou Amadou (il est passé où celui-là), son collègue de l’Intérieur Hassoumi Massaoudou et de leur ancien collègue des affaires étrangères, aujourd’hui président du PNDSTARAYYA Bazoum Mohamed. Avec le régime du Guri System, si vous ne pouvez pas dire que tout est rose, abstenez-vous de faire la moindre critique, au risque d’être considéré comme un ennemi de la Nation.

Pour avoir, dans une interview accordée la semaine dernière à une télévision privée de la place, osé critiquer la façon dont le pouvoir en place gère la délicate question de sécurité, le chef de file de l’opposition a été pris pour cible, hier lundi 15 juin, par le directeur des archives et de la documentation du ministère de la défense nationale. Avec une haine à peine voilée, le monsieur s’est lancé dans des attaques contre M. Seïni Oumarou qu’il sait pourtant ne pas être de son gabarit.

Comment des gens qui crient sur tous les toits qu’ils sont les plus grands démocrates que le Niger ait connus, peuvent-ils être, à ce point, allergiques à la critique, pour que dès qu’une personne émet une opinion contraire à ce qu’ils veulent entendre, ils se mettent en transe et foulent aux pieds toutes les valeurs chères à notre société pour répondre à cette personne ? Ce même comportement est manifesté par les adeptes du Guri System jusque dans leurs relations sociales avec les voisins ou des collègues de travail qu’ils estiment ne pas être de leur bord.

Mais c’est surtout sur les réseaux sociaux, notamment facebook, que ce refus de la contradiction des tenants du Guri System est lamentable, en ce qui ternit considérablement l’image du Niger à l’extérieur. Ceux qui sont considérés, à tort ou à raison, comme des adversaires du Président Issoufou Mahamadou et de son régime sont peints comme des diables et insultés dans des termes qu’aucune morale ne saurait admettre. Les observateurs s’accordent à reconnaître que depuis la première année de l’expérience démocratique, où par ignorance certains Nigériens se sont haïs à cause de la politique, on n’a jamais vécu une période où l’adversité politique est assimilée à de la haine comme sous le pouvoir du Guri System.

Ils semblent oublier, ces animateurs du Guri qu’ils ont passé près de 20 ans en train de critiquer les autres et que même le Prophète Mohammed (paix et salut sur lui) a vécu l’adversité à plus forte raison un être humain qui commet des fautes tous les jours que Dieu fait. On comprend désormais qu’en déclarant publiquement que certains médias sont leurs ennemis et qu’ils vont les traiter comme tels, le Ministre de l’Intérieur Hassoumi Massaoudou n’a pas seulement laissé parler son cœur. C’est tout un état d’esprit qu’il a visiblement exprimé.

Que Dieu sauve le Niger !

O.A.M.

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