(actualisé avec démenti du Nigeria, attaque au Niger)
N'DJAMENA - L'armée tchadienne a mené plusieurs frappes aériennes contre des bases du groupe islamiste Boko Haram au Nigeria en représailles aux deux attentats suicides qui ont fait 34 morts lundi à N'Djamena, la capitale tchadienne, mais les autorités nigérianes ont démenti cette annonce.
Ces raids aériens ont été menés contre six bases islamistes, causant de lourdes pertes et d'importants dégâts, précise un communiqué de l'armée tchadienne diffusé tard mercredi soir.
Le quartier général de la force régionale engagée contre Boko Haram se trouve à N'Djamena.
"Nos forces de défense et de sécurité traqueront sans merci ces terroristes sans foi ni loi pour que le sang des Tchadiens versé ne reste pas impuni", précise le communiqué du
porte-parole de l'armée tchadienne, le colonel Azem Bermendoa.
Les autorités tchadiennes ont annoncé mercredi l'arrestation de plusieurs suspects, au moins cinq, dans le cadre de l'enquête sur les attentats.
"L'annonce selon laquelle l'armée tchadienne a conduit des frappes aériennes contre six camps de terroristes au Nigeria est inexacte", a toutefois déclaré le général Chris Olukolade, porte-parole de l'armée nigériane.
Dans les heures qui ont suivi les annonces de N'Djamena, des combattants de Boko Haram ont attaqué deux villages dans le sud du Niger, tuant 38 civils, pour la plupart des femmes et des enfants, et ont incendié plus de 100 maisons, a annoncé le gouvernement nigérien.
Les assaillants ont investi les deux villages situés dans la région de Gueskerou, sur les rives de la rivière Komadougou qui sépare le Niger du Nigeria, ont dit des responsables
sécuritaires à Reuters.