« Taiwan ou le chao », c’est la thèse soutenue par un certain Bazoum Mohamed, ministre de la coopération à l’époque des faits pour essayer de convaincre les Nigériens autour d’un prêt d’environ 50 millions de dollars que notre pays a eu à contracter auprès de Taiwan. C’était entre 1993 et 1994. De cette date à l’avènement de la renaissance, ce prêt faramineux n’a pas été remboursé aux Taiwanais.
C’est seulement ces jours-ci , après la vente d’une certaine quantité d’uranium à une firme américaine, que Taiwan a « forcé » notre pays à rembourser sa dette, après des menaces de saisi des avoirs nigériens dont le Mont Greboun. C’est aux Etats-Unis d’Amérique que le Taiwan est arrivé à se désintéresser en partie avec l’argent issu de la vente de l’uranium à la société américaine. En effet, le processus de payement de cette dette ou d’une partie a fait couler beaucoup d’encre et salive pour finir à un procès. Au commencement de l’affaire, un avocat nigérien et le directeur général de la SOPAMIN auraient fait le déplacement des Etats-Unis pour tenter de convaincre les Taiwanais que l’argent issu de la vente de l’uranium appartient plutôt à la société (SOPAMIN) et non à l’Etat du Niger. Une stratégie qui consistait à dissuader les Taiwanais à ne pas saisir l’argent. Après l’échec de cette délégation face aux Taiwanais, une autre délégation aurait été envoyée par la Présidence aux Etats-Unis. Une délégation qui aurait été conduite par l’ancien bâtonnier, Me Moussa Coulibaly. Cette délégation également est rentrée bredouille au pays, c’est-à-dire sans arriver à convaincre les Taiwanais. Comme quoi, ils sont décidés à se faire payer. La situation embarrassait l’Etat au plus haut niveau, et la Présidence envoie encore une autre délégation à New York. Une délégation qui était composée du secrétaire général du Gouvernement, Gandou Zakara et du ministre délégué au budget. Sur place, ils ont commis un conseil d’avocats newyorkais pour négocier les Taiwanais avec l’appui de quelques personnalités étrangères qui auraient fait savoir aux Taiwanais que le Niger est un pays pauvre qui, face à des menaces sécuritaires de toutes parts. Une façon de leur dire d’avoir pitié de nous. C’est ainsi que le Taiwan a accepté de prendre une partie du montant de l’argent et le reste de la dette a été l’objet de la signature d’une convention.
