Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

A Diffa au Niger, 150 000 personnes déplacées ont urgemment besoin d’une assistance accrue avant la période de soudure
Publié le dimanche 21 juin 2015   |  reliefweb


Etat
© AFP par ISSOUF SANOGO
Etat d’urgence dans la région de Diffa
Vendredi 22 mai 2015. Niger.


 Vos outils




Niamey, Niger – Alors que la Communauté Internationale s’apprête à « célébrer » la Journée Mondiale des Réfugiés, l’ONG Save the Children lance un appel pour répondre aux besoins croissants des milliers de déplacés et des familles qui les hébergent dans la région de Diffa, au sud‐est du Niger.

Les violences continues de ces derniers mois au Nigeria ont provoqué d’importantes vagues de déplacements, qui ont augmenté le nombre de réfugiés et de déplacés.

Dans la seule région de Diffa, on estime à près de 150 000 personnes, le nombre de personnes déplacées. « J’ai quitté Damassak, au Nigeria, il y a six mois », raconte Aïchatou, une réfugiée Nigériane. « J’ai été enlevée pendant 18 jours. Ils m’ont libérée avec d’autres femmes, je ne sais pas pourquoi, ils en ont retenus d’autres. J’ai souffert là‐bas. » Ces populations déplacées sont des réfugiés nigérians, mais aussi des Nigériens qui vivaient au Nigéria ou encore des Nigériens déplacés à l’intérieur de leur propre pays.

Quelle que soit leur origine, ces familles ont le plus souvent été contraintes de tout abandonner derrière elles. Elles ont perdu leur travail, l’accès à l’éducation et aux soins de santé. Desfamilles ont été séparées, des milliers d’enfantsse retrouventseuls et les jeunes sont impuissants face à l’ampleur de la crise qui les affecte. « Pour le moment, je vais rester ici, pour savoir ce que le futur me réserve », confie Fanna, réfugiée Nigériane. « Mais un jour, je veux retourner dans mon village au Nigéria. J’ai une maison, ma famille là‐bas, et je ne sais pas ce qui leur est arrivé».

Les déplacés se sont réfugiés dans une région vulnérable, où les familles qui les accueillent font aussi face à des défis persistants. La moitié de la population de Diffa vit, en effet, avec moins de $1,25 par jour. L’accès à la nourriture et à l’eau potable demeurent un défi quotidien, tandis que les taux de malnutrition sévère y sont parmi les plus élevés du monde, et le taux de fréquentation scolaire parmi le plus bas d’Afrique.

A l’approche de la période de soudure, durant laquelle les ressources alimentaires et les revenus des familles s’amenuisent, les communautés hôtes et les personnes déplacées deviennent encore plus vulnérables. Dans un tel contexte, l’arrivée massive de réfugiés, notamment les nouvelles vagues de déplacements en provenance desîles du Lac Tchad, entraîne ces familles et une région déjà fragile dans une crise extrêmement préoccupante.

Les admissions dans les centres de nutrition ont doublé, voire triplé, depuis que les premières grandes vagues de déplacements ont commencé à Diffa il y a deux ans, illustrant le lourd tribut supporté par cette région. « La communauté internationale doit accroître son aide pour faire face aux besoins immédiats des populations, tout en intégrant les enjeux structurels, notamment leur extrême vulnérabilité, auxquels font face ces populations», a déclaré Akebou Sawadogo, Directeur de Save the Children au Niger.

Face à cette crise croissante et une situation qui ne cesse de se détériorer, la communauté internationale doit soutenir le gouvernement du Niger et les agences humanitaires dans leur réponse, en particulier avec de l’aide alimentaire, financière et en produits agricoles pour faire face à la saison de soudure. Elle doit aussi et surtout prendre en compte les besoins des enfants qui constituent la moitié des déplacés à Diffa.

« Au Niger, en 2015, la journée Mondiale des Réfugiés, revêt un caractère particulier.
Elle est l’occasion de rappeler à la communauté internationale ses responsabilités envers les populations déplacées de Diffa, qui attendent des actes pour disposer d’une aide accrue qui permettra de répondre à leurs besoins et de venir en aide à des milliers d’enfants gravement affectés par cette crise », a ajouté Natasha Kofoworola Quist, directrice régionale de Save the Children pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

 Commentaires