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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Message du ministre en charge de l’Intérieur à l’ occasion de la Journée Mondiale des Refugiés : Le Niger abrite, à la date du 19 juin, quelque 150.000 réfugiés et déplacés
Publié le lundi 22 juin 2015   |  Le Sahel


M.
© Autre presse par DR
M. Massoudou Hassoumi, ministre de l`Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses


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Le monde entier a célébré le samedi 20 juin dernier, la 14ème édition de la Journée Mondiale des Refugiés qui coïncide également avec la journée du refugié africain. Le thème central retenu cette année est «les refugiés sont des gens ordinaires vivant des situations extraordinaires».
A la veille de cette célébration, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses M. Massoudou Hassoumi a livré un message dans lequel il a rappelé à l’ensemble des refugiés vivant au Niger, leur obligation de neutralité politique et cela conformément à leur statut et leur devoir d’observer de façon stricte les lois, règlements et tout autre norme en vigueur au Niger.

Instituée par la résolution 55/76 du 4 décembre 2000 de l'Assemblée Générale des Nations Unies, la Journée Mondiale des Refugiés est une occasion de rappeler à l’ensemble des peuples du monde leur devoir de vivre dans la tolérance, l’harmonie et dans la paix. En dépit de ce principe cardinal, il est facile de constater de par le monde des conflits qui perdurent, obligeant certaines populations à se déplacer pour éviter la cruauté et la barbarie des autres. C’est pourquoi dès l’entame de son message, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses a eu une pensée particulière à l’endroit des 50 millions de personnes forcées de fuir leurs maisons et leurs pays à travers le monde pour diverses raisons liées aux soubresauts sociopolitiques et aux persécutions fondées sur l'intolérance politique, religieuse, ethnique ou xénophobe.

Malheureusement, la majorité de ces 50 millions de réfugiés se trouve sur le continent Africain, a déploré le ministre Massoudou Hassoumi, tout en rappelant que le statut de réfugié ne résulte pas d'un choix délibéré mais de circonstances malheureuses pour des personnes qui sont contraintes de fuir leurs pays d'origine, en quête de protection ailleurs. D’où la nécessité d'une solidarité agissante des accueillants. Les valeurs de paix et de solidarité qu'incarnent les traditions africaines, a dit M. Massoudou Hassoumi ‘’commandent ce devoir de solidarité qui inclut l'ouverture de nos frontières, d'accueillir et d'accorder protection et assistance à ces personnes qui, sous la menace et la persécution sont amenées à abandonner parfois ce qu'elles ont de plus chères que sont leurs familles et leurs terres natales. Par conséquent, bien plus qu'un devoir, c'est une obligation pour les Etats qui ont ratifié les conventions de Genève et de l'Organisation de l’Unité Africaine sur le statut de réfugié d'en assurer leur protection’’.

Epris de paix et de justice, notre pays, le Niger qui, a souscrit aux instruments internationaux sur les réfugiés n'a jamais failli à ses engagements, comme l'atteste sa longue et riche expérience en matière d'accueil, de protection et d'assistance aux demandeurs d'asile et aux réfugiés. A titre illustratif, on se rappelle que c’est en réponse à ses engagements et fidèle à son hospitalité et sa solidarité légendaires que le Niger a accueilli par le passé des Tchadiens, des Congolais, des Ivoiriens, pour ne citer que ceux-là et tout récemment, les conflits qui affectent le Mali et le Nigeria ont provoqué l'afflux sur notre territoire de plusieurs milliers de réfugiés et retournés. Selon le ministre de l’Intérieur, le Niger abrite, à la date du 19 juin 2015, à peu près 50.000 réfugiés maliens dans trois (3) camps de la région de Tillabéry, deux (2) zones d'accueil de la région de Tahoua et à Niamey.

Depuis leur arrivée en territoire nigérien, a précisé le ministre Massoudou ‘’nos frères de ce pays voisin bénéficient de notre solidarité, de la protection et de l'assistance du gouvernement nigérien ainsi que du soutien des organisations humanitaires. Notre pays accueille également des Nigérians depuis la crise générée par l'insurrection de Boko Haram dans les trois (3) Etats du Nord Est du Nigeria. Ces déplacés forcés en provenance du Nigeria (réfugiés et retournés Nigériens) se chiffrent à environ 100.000. Face à cette situation de détresse de leurs frères et sœurs du Nigeria, nos populations ont fait preuve de générosité et d'un sens de solidarité à toute épreuve à leur endroit’’.

Le ministre de l’Intérieur a en outre exhorté tous les Nigériens à conserver ces valeurs de solidarité qui inscrivent le Niger dans le palmarès des pays « terre d’hospitalité ». M. Hassoumi Massoudou a enfin salué la grande mobilisation des partenaires du système des Nations Unies, notamment le Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), et des Organisations non gouvernementales pour avoir soutenu les efforts du gouvernement dans le cadre de la prise en charge des différents groupes de populations déplacées.

Hassane Daouda(onep)

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