Il y a quelque mois, nous écrivons dans cette même rubrique, que s’il y a un quelqu’un qui connait mieux que quiconque les coups bas de Hama Amadou, Usain Bolt Nigerien , comme on l’a surnommé depuis peu, c’est bien le PNDS.
Pour rafraichir la mémoire de nos compatriotes rappelons, les faits suivants :
Ainsi à la veille de la Conférence Nationale Souveraine, en 1991, Hama + à l’époque, Secrétaire Général du MNSD/ Parti-Etat a activement participé à l’élaboration de la stratégie de ce parti en vue de faire face au vent démocratique ou du moins à en atténuer les conséquences.
Parmi ces stratégies il y a entre autres la création des partis satellites ; la recherche de la division des partis de l’opposition à travers la création de courants pro-MNSD en leurs seins que ce soit à travers des individus ou groupe d’individus, la création de dissidences, etc.
Nos compatriotes se rappellent encore des résultats de la mise en œuvre de cette stratégie. Avec la création des comités de crises, les comités de redressement, etc.
Le Président Mahamane Ousmane, fut contraint de « vivre » une cohabitation calamiteuse par le simple débauchage « d’un député d’un petit parti ».
Après ce bref rappel, comment pouvions-nous affirmer que le PNDS est le meilleur élève de Hama+ ?
Au lendemain de la proposition d’un gouvernement d’union nationale par le Président Mahamadou Issoufou nous avons assisté aux fissures suivantes :
Au sein du MNSD : des pontes comme Albadé Abouba se sont déclarés disposés à cette démarche et se sont très vite retrouvés en porte à faux par rapport à une autre ligne au sein du parti qui est contre toute participation du parti au gouvernement ;
Au sein du MODEM-LUMANA, pourtant allié du pouvoir , une cassure est supposée avoir été commanditée par le PNDS à travers les sieurs Salissou Habi et LadanTchana .
Rien de surprenant qu’on assiste dès lors à des assises nationales prononçant des exclusions. Quoi de plus normal que les auditeurs de nos différentes radios écoutent d’interminables compte-rendus de délibérations de tribunaux donnant à telle ou telle « aile ou ponte », le rouleau compresseur du PNDS est devenu encore plus performant.
Une trouvaille : les individus.
N’est- ce pas le député Zakai qui crée un déferlement de militants vers le PNDS ?
Toutes ces défections et nouvelles adhésions ont une justification commune : l’adhésion au Programme de Renaissance.
Cette stratégie du PNDS, comme nous les disions, ne diffère guère de celle utilisée par le MNSD à la veille de la Conférence Nationale en 1991.
Questions :
S’agit-il d’un retour à l’envoyeur comme le diraient nos postiers ?
