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M. Oumarou Mallam, coordonnateur du Comité National chargé du Fichier Electoral Biométrique (CFEB) : »Nous tenons à ce que le maximum de Nigériens en âge de voter puisse s’inscrire »
Publié le lundi 29 juin 2015   |  Autre presse


M.
© Autre presse par DR
M. Mallam Oumarou,coordonnateur du comité national chargé du fichier électoral biométrique (CFEB)


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coordonnateur, le recensement électoral a atteint aujourd’hui sa vitesse de croisière. Pouvez-vous nous dire comment le Comité National chargé du Fichier Electoral Biométrique (CFEB) a organisé ce recensement sur le plan pratique et comment est-il mené actuellement ?
Je voudrais d’abord vous remercier pour l’opportunité que vous nous donnez de parler du processus de recensement électoral que nous conduisons. Je voudrais aussi profiter pour souhaiter un bon mois de Ramadan à toute la communauté musulmane du Niger.
Pour revenir à votre question, je dois dire que la collecte tire plutôt à sa fin. Les équipes sur le terrain assurent actuellement le ratissage qui clôture la collecte. Au niveau national, le recensement est organisé porte à porte, ménage par ménage, sur toute l’étendue du territoire.
Au niveau de la diaspora, en raison de la difficulté de conduire le porte à porte, des points ou centres d’enregistrement sont prévus. La collecte des données des électeurs est effectuée, à travers une fiche de recensement, par un agent recenseur accompagné de quatre (4) assesseurs que sont: un (1) responsable de la localité concernée (village, quartier, etc.) ou son représentant, trois (3) représentants des groupements des partis politiques (Pouvoir, Opposition, Non Affiliés).
Combien d’agents recenseurs le CFEB a-t-il déployés dans toutes les régions du pays ?
Il est important de rappeler que nous sommes partis d’une prévision d’environ 8,5 millions d’électeurs potentiels avec comme référentiel, naturellement, les résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2012.
La détermination du nombre d’agents recenseurs à déployer sur le terrain a été faite sur la base de la population électorale potentielle indiquée plus haut. Vous conviendrez que c’est une hypothèse haute de travail. On peut s’amuser à faire un petit calcul: premièrement, pour atteindre 8.5 millions d’électeurs en 15 jours, il nous faut recenser un peu moins de 600.000 électeurs par jour; secundo, un agent recenseur peut recenser 50 électeurs (hypothèse basse) en moyenne par jour, ce qui donne, pour les 600.000 électeurs à recenser par jour, un besoin de 12.000 agents recenseurs; tertio, nous avions décidé de prendre en compte les conditions imprévisibles de terrain, et retenu une moyenne de 40 recensés par agent recenseur par jour.
Nous avions donc retenu et déployé, in fine, 15.000 agents recenseurs sur le terrain avec 10% d’autres agents, soit 1.500 retenus comme réservistes.
Quelles sont les pièces qu’il faut présenter pour se faire recenser ?
Ainsi que le dispose la loi en matière de recensement électoral, les électeurs sont inscrits sur le fichier électoral sur présentation de l’une des pièces suivantes: carte nationale d’identité, carte d’identité militaire, passeport, acte de naissance, jugement supplétif ou certificat de nationalité, livret de pension civile ou militaire, carte consulaire, livret de famille ou carnet de famille. En cas d’absence d’un document d’état civil, la loi autorise à se faire recenser sur la base d’un témoignage. Mais ceci n’est valable qu’au niveau national.
Qu’en est-il du recensement des Nigériens vivant à l’extérieur ?
Le processus est bien enclenché et se poursuit à la diaspora. Quelques difficultés sont perceptibles, comme ici d’ailleurs. Le recensement est fini dans certains pays, et est en cours dans la plupart. Il devra finir, en principe, dans la première décade du mois de juillet.
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées depuis le début de ce recensement ?
Des difficultés ont été rencontrées naturellement sur le terrain. Les plus importantes sont relatives : aux supports de recensement: les fiches de recensement avaient, à un moment, manqué dans beaucoup de localités, pour ne citer que cet exemple; à la cartographie : les équipes de terrain ont eu quelques difficultés, au démarrage du processus, pour exploiter les données cartographiques; à la circulation de l’information :
de fausses informations véhiculées ont causé des désagréments dans le processus sur le terrain, donc, il a été demandé à tous les acteurs de tenir compte uniquement des informations données par les coordinations de ressort; à la faible implication des acteurs locaux: les partis politiques en particulier ont mis du temps à présenter leurs représentants pour les coordinations et les brigades de recensement, pénalisant à certains moments le processus; aux litiges entre les localités:
les équipes de terrain ayant eu à gérer plusieurs cas de litiges entre les localités ou entre les communes, la prise en charge de ces questions a été faite, en grande partie, par la gestion des transhumants et/ou les opérations d’arbitrage prévue avant la saisie au niveau de Niamey; au recensement physique: les équipes du terrain ont eu beaucoup de mal à faire accepter leur refus de recenser des électeurs physiquement absents, un problème qui a été plusieurs fois porté à des instances de décision pour trancher; aux pièces d’état civil à présenter pour le recensement :
une information a circulé dans les régions disant que le recensement est fait pour des fins fiscales. Ceci a poussé de nombreux ménages à refuser de présenter leurs pièces d’état civil, ce qui fait que les fiches de déclaration sur l’honneur pour le témoignage ont ainsi été abusivement utilisées.
Quand est-ce que le recensement électoral prendra fin et quand est-ce que les Nigériens pourront-ils disposer de leurs cartes d’électeurs ?
En principe, le délai du recensement électoral était d’un mois. Mais comme on le dit, et à juste titre, »le terrain commande ». Nous avions eu la phase régulière de collecte de 15 jours. Une semaine a été donnée pour les opérations de ratissage. Une autre opportunité est donnée à nos concitoyens pour se faire recenser jusqu’à la fin de cette semaine, c’est-à-dire jusqu’au dimanche 28 juin 2015.
Au sortir de la collecte des données des électeurs dans les ménages, une opération d’établissement de listes électorales sera lancée dans les communes. Elle consiste en la création des bureaux de vote et la codification des listes pour les besoins de traitements au niveau du Centre National de Traitements à Niamey. Après la saisie, il sera procédé à la production de listes électorales provisoires qui feront l’objet d’un affichage dans toutes les communes pendant 15 jours, et ce conformément à la loi.
C’est après la prise en compte des corrections qui seront remontées des communes que les listes électorales définitives, la carte électorale, et les cartes d’électeurs seront produites.
Nous tenons à ce que le maximum de Nigériens en âge de voter puisse s’inscrire, et le reste sera un travail technique pour garantir le principe »1 un électeur, 1 voix ».

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