Par résolution N° 000003 du 6 juin 2015, l’Assemblée nationale autorise la création d’une commission parlementaire sur l’utilisation du fonds d’accès universel. Un fonds logé à l’agence de régulation de télécommunications de poste (ARTP) et qui connaît depuis quelques temps une utilisation douteuse de la part du pourvoir public.
En effet, ce fonds issu du secteur de la communication serait une véritable caverne d’Ali Baba pour le régime et certains de ses zélateurs. Le comble de l’utilisation douteuse et abusive de ce fonds, ce sont les différentes conventions signées entre les responsables de l’ARTP et le Gouvernement pour une ponction de 20 Milliards de FCFA pour dit-on entre autres l’envoi des troupes au Mali et l’accueil des émigrés nigériens de la Centrafrique. Egalement, entre 2008 et 2009 le nom d’un ministre du gouvernement Tandja, aujourd’hui député national et grand partisan du Guri a été cité dans le cadre d’une présumée malversation de ce fonds.
Avec la mise en place de la commission d’enquête, les enquêteurs vont éplucher, fouiller et savoir les vraies destinations de ce fonds. La commission aura donc à connaître si les 10 milliards contractés pour financer l’envoi des troupes au Mali ont réellement servi à son objectif. Elle aura également à déterminer la part de responsabilité de cet ex-ministre de la Communication dans l’utilisation de ce fonds et tant d’autres aspects liés à sa gestion. Aujourd’hui, c’est la mise en place de cette commission parlementaire qui fait trembler certains thuriféraires du régime et provoque la diarrhée chez des opportunistes et caméléons politiques qui ont été un certain moment à la tête du ministère de la communication. Cette résolution de mise en place d’une commission d’enquête fait courir des gens dans tous les sens et les empêche de dormir. La résolution indique d’ailleurs que : « les personnes dont l’audition s’avère nécessaire sont tenues d’y déférer ». Ce qui signifie que le ministre de la Défense nationale et le Chef d’Etat Major des Forces armées auront à répondre aux sollicitations des enquêteurs. Voilà une situation qui risquerait de mettre à nu toutes les turpitudes de ce régime impopulaire.