Jour J moins -14! Mine de rien, le cap de la seconde moitié du mois de Ramadan a été franchi. A partir de ce niveau-là, les esprits calculateurs se sont déjà mis en veille pour enclencher le compte à rebours conduisant à la fin du mois de Ramadan.
Sous le contrôle assidu des spécialistes du décompte qui gardent l’œil toujours rivé tantôt sur le calendrier, tantôt sur le cadran de la montre, les heures et les jours s’écoulent, tournant à chaque fois une page du Ramadan 2015.
L’heure est à l’enthousiasme ambiant chez les jeûneurs, qui, sentant la fin de l’épisode, redoublent de foi et de courage en vue d’effectuer un parcours sans faute. S’y oppose l’agacement de ceux-là qui, prétextant des crises de tension ou d’ulcères ‘’très avancés’’, ont trouvé le moyen d’esquiver l’épreuve de la soif et de la faim. Mais dans un cas comme dans l’autre, la fin de l’épreuve de ce mois de privation et d’absolution annonce le commencement d’une autre. En effet, ce tournant décisif menant droit vers la fin du mois de Ramadan nous plonge sans sommation dans les turbulences des préparatifs de la fête de l’Aïd El Fitr, réjouissances qui marquent la fin du mois du Ramadan. Un autre défi à relever, pour tous les pères de famille. Ces derniers doivent pouvoir se plier à la règle des ‘’impératifs catégoriques’’ énoncés à travers les innombrables revendications d’ordre vestimentaire des bambins, voire des épouses. C’est dire que dans les jours qui suivront, le branle-bas des préparatifs dominera la vie. Ce sera l’heure de la ruée vers les stands des vendeurs d’effets vestimentaires et vers les ateliers des tailleurs.
En ces moments-là, le climat se fera particulièrement délétère entre garçons et filles. En effet, les charges liées aux habits de fête et autres dépenses connexes sont là pour empoisonner l’atmosphère entre les fiancés. Car, pour certaines filles, la question du cadeau nécessaire à l’achat de la tenue de fête se pose en termes de préalable incontournable à la sortie de la veille de fête. Sans ambages, il y en a qui vous diront : ‘’monsieur, tu paies la tenue ou tu vas devoir chercher une autre cavalière pour la sortie de la veille de fête !...’’. Et comme, en règle générale, les filles réclament du bazin digne d’un ‘’31’’, l’épreuve s’annonce plutôt….stressante !