La production d'uranium de la mine d'Areva à Imouraren, dans le nord du Niger, ne débutera pas avant la mi-2015, a fait savoir jeudi Olivier Wantz, directeur général adjoint du groupe nucléaire français chargé de l'activité minière."Nous commencerons la production de minéraux de la mine d'Imouraren à la mi-2015", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Niamey.
La production de la mine à ciel ouvert devait initialement commencer en 2012 mais la date a été repoussée à plusieurs reprises sur fond de craintes sécuritaires dans le Sahel. Sept employés d'Areva ont été enlevés dans le nord du Niger il y a trois ans par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). En janvier, Niamey avait annoncé qu'Areva s'était engagé à payer pour 35 millions d'euros de compensations après les retards à répétition de l'exploitation d'Imouraren, mais Olivier Wantz a indiqué que cette somme visait à renforcer la sécurité sur le site. "Les autorités nous ont demandé de soutenir les efforts de sécurité liés à nos activités (...), cela n'a rien à voir avec les retards à Imouraren", a-t-il dit.
Considérée comme la plus importante mine d'uranium à ciel ouvert d'Afrique de l'Ouest et la deuxième au monde, la mine d'Imouraren aura une production estimée à 5.000 tonnes par an. Son exploitation permettra au Niger de doubler sa production annuelle d'uranium et de se hisser ainsi au deuxième rang mondial des pays producteurs, derrière le Kazakhstan.
Olivier Wantz a confirmé par ailleurs qu'Areva et le Niger négociaient le renouvellement de leurs accords de partenariat pour les mines existantes de Somair et Cominak, qui ensemble ont produit environ 4.500 tonnes d'uranium l'an dernier. Notons que les activités d’exploitations des mines d’Areva au Niger, génèrent plus de 5.300 emplois. ‘‘Imouraren emploie, directement et indirectement déjà 1.500 personnes. Donc c’est un impact économique absolument considérable pour la pays. Près de 98 % de ces emplois sont occupés par des nigériens et ce dans toutes les strates de l’organisation’’, a précisé M. Wantz.