Les épreuves d'histoire, de géographie et de mathématiques entrant dans le cadre du baccalauréat session 2015 seront reprises mardi prochain sur toute l'étendue du territoire national. Ainsi en a décidé le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, après la découverte de fraudes.
Certaines sources parlent de trafic des épreuves de philosophie et de physique. Mais le ministre ne confirme que pour l'histoire, la géographie et les mathématiques pour la série A4.
En effet, des sujets identiques à ceux proposés aux candidats par le service des examens du baccalauréat ont été ventilés et portés sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, quelques heures avant le démarrage des épreuves. « Un acte criminel dont les auteurs seront punis conformément à la loi, » dénonce le ministre de l'Enseignement supérieur Asmane Abdou.
Dans un point de presse vendredi, il a affirmé que la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) s'est d'ores et déjà saisie de l'affaire pour déterminer la source et l'auteur des fuites.
Pour le secrétaire général du comité directeur de l'Union des scolaires nigériens (USN), Anass Djibrilla, toutes les personnes impliquées dans l'organisation du bac doivent démissionner et à défaut, le « gouvernement doit les faire partir. » Il demande aux élèves de « rester souder et mobiliser face à ce scandale pour lequel l'USN n'entend pas baisser le bras ».
Un milliard
Pour rappel, les épreuves écrites du baccalauréat ont débuté le 1er juillet. Cette année, 38489 candidats se sont présentés dans plus de 300 centres d'examens. Pour le baccalauréat secondaire, ils sont 36293. Le baccalauréat des techniciens concerne 1299 candidats, tandis que 887 autres candidats se présentent au baccalauréat professionnel.
Pour l'organisation des épreuves, le gouvernement affirme avoir mobilisé un milliard 100 millions de francs CFA. « Toutes les dispositions ont été prises pour un bon déroulement des épreuves », avait dit le ministre de l'Enseignement supérieur à la veille des examens. Mais voilà qu'au deuxième jour des épreuves, le déroulement de la session est perturbé par le scandale des fraudes.
Le dernier scandale dans l'organisation du bac au Niger remonte à 2005 où des sujets avaient été vendus dans les marchés. Dix ans après, les mêmes actes se produisent avec un degré plus complexe : même les sujets de rechanges (plus de 300, selon le ministre de l'Enseignement supérieur) n'ont pas échappé à la fraude.