Les personnes qui souffrent de maladies comme l'ulcère d'estomac, le diabète, l'hypertension artérielle (et bien d'autres d'ailleurs mais qui ne sont pas courantes), devraient davantage, plus encore qu'en temps normal, surveiller leur état de santé lorsqu'elles décident d'observer le jeûne sacré du mois de Ramadan. Les praticiens recommandent la plus grande prudence à ceux qui sont affectés de ces types de malades, d'autres dissuadent carrément leurs patients.
L'une des principales raisons évoquées par les praticiens, c'est que l'organisme des gens qui souffrent de ces affections, ne supporte pas de privation d'aliments ou de liquide étalée sur plusieurs heures, mais aussi la consommation de certains aliments indispensables pourtant pour la reconstitution des forces et autres oligo-éléments que le corps aura perdu au cours d'une journée de jeûne. Prenons par exemple le cas de l'hypertension artérielle. Certes, les praticiens disent que dans la grande majorité des cas, la cause de cette maladie est inconnue. Il ressort que dans nombre de cas, c'est une maladie familiale et où l'alimentation joue un rôle essentiel, en particulier la quantité de sel. Dans peu de cas, admettent les praticiens, on peut trouver une cause : rétrécissement congénital de l'aorte ; rétrécissement de l'artère rénale, atteinte des glandes surrénales et ses coronaires, maladies de reins ; ou alors hypertension provoquée ou aggravée par une grossesse.
Dans tous les cas, pour prévenir ou soigner une hypertension, il faut éviter de consommer un certain nombre d'aliments dont certains jeûneurs ne peuvent, hélas, se passer à la rupture du jeûne. Aussi, il est déconseillé, à ceux qui souffrent d'hypertension, la consommation des aliments gras, des aliments contenant beaucoup de sucre et des féculents. Ils doivent éviter, autant que possible, le sel. Il leur est conseillé l'huile végétale plutôt que la graisse. Ne pas fumer, et surtout si on est sous traitement, de respecter rigoureusement les horaires de prises des produits tels que prescrits par le médecin traitant. D'autre part, beaucoup de gens peuvent faire baisser leur tension en perdant du poids s'ils sont gros, et en apprenant à se relaxer. Les praticiens conseillent aux gens gros qui veulent perdre du poids, de ne pas manger d'aliments gras ou huileux ; de ne pas manger de sucre ou d'aliments sucrés ; de faire des exercices. D'une manière générale, il leur est recommandé de ne pas manger trop, en particulier des féculents comme le riz, le mil, le maïs, le pain, les pommes de terre, les pâtes, le manioc etc. Ils peuvent cependant manger davantage de fruits, de légumes et de viande maigre. En règle générale, disent les nutritionnistes, ''pour perdre du poids, ne mangez que la moitié de ce que vous mangez actuellement''.
Pour les gens qui souffrent de diabète, la difficulté pour eux d'observer le jeûne est sans doute liée au fait que l'un des signes principaux du diabète, c'est l'installation d'une soif permanente ; ensuite s'en suit des urines fréquentes et abondantes et une fatigue inexplicable etc. Les diabétiques sont des gens qui ont trop de sucre dans leur sang ; aussi, leur est-il déconseillé de consommer du sucre ou de sucreries. Ils doivent aussi prendre très peu de céréales et de féculents. Cependant, il leur est recommandé de manger des aliments riches en protéines comme les œufs, le poisson, le haricot, la viande maigre, les légumes à feuilles vert foncé. Certains diabétiques ont besoin de médicaments spéciaux comme l'insuline que leur aura prescrits leur médecin traitant et ils sont tenus de respecter à la lettre les indications de ce dernier. Toujours est-il qu'il est très important pour un diabétique de suivre correctement un régime, pour s'épargner des complications inutiles.
Le mal le plus chuchoté en période de ramadan, c'est ''l'estomac''. C'est presque devenu un mot commun pour désigner des brûlures d'estomac et autres indigestions acides. Pour certains, ce mot fait allusion à l'ulcère d'estomac. L'indigestion acide et les brûlures d'estomac, viennent souvent de ce que l'on mange trop d'aliments lourds ou gras, de piment ou de ce que l'on boit trop d'alcool. Cela fait produire plus d'acide à l'estomac, d'où une sensation de malaise ou de brûlures dans l'estomac ou au milieu de la poitrine. Les gens pensent parfois que la douleur à la poitrine appelée brûlures d'estomac, est un problème cardiaque, alors qu'il s'agit d'une indigestion acide, assurent les praticiens.
Toujours est-il que des indigestions fréquentes ou durables, sont des signes avant-coureurs de l'ulcère. Un ulcère, selon les médecins, est une plaie ouverte dans l'estomac ou le petit intestin, causé par une trop grande quantité d'acide. On peut le reconnaître, indiquent les praticiens, à une douleur chronique, sourde, parfois aiguë dans le creux de l'estomac. Souvent, la douleur diminue lorsque la personne mange de la nourriture ou boit du lait. Elle s'aggrave 2 ou 3 heures après avoir mangé, si la personne manque un repas ou si elle a mangé des aliments gras ou épicés ou bu de l'alcool. Elle empire souvent la nuit. L'ulcère ne supporte donc pas les exigences du ventre vide. Les médecins insistent sur le fait qu'il est important de soigner un ulcère à ses débuts ; sinon, il peut provoquer un saignement et/ou une péritonite. L'ulcère se guérit, mais si on reprend les mêmes choses qui l'ont provoqué, il reviendra. D'autre part, la colère, la tension et la nervosité, aggravent l'ulcère. Aussi, est-il utile d'apprendre à se relaxer et à rester calme.