Selon un dernier rapport du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), rendu public ce vendredi, la situation nutritionnelle des enfants au Niger est alarmante. En effet, 2,15 millions d’enfants dans ce pays sont en situation d’insécurité alimentaire.
Le Niger est confronté à de multiples fléaux tel que des attaques du groupe terroriste Boko Haram sur la zone du lac Tchad, des récoltes qui ne permettent pas à la population de subvenir à ses besoins ainsi qu’à un financement en baisse des organisations non gouvernementales. Des multiples problèmes qui nuisent à la situation nutritionnelle des Nigériaes, particulièrement des enfants. Dans un rapport publié ce vendredi, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) tire la sonnette d’alarme en précisant que 2,15 millions d’enfants dans le pays se trouvent en situation d’insécurité alimentaire.
La situation est inquiétante d’autant plus de 368 000 enfants de moins de cinq ans sont susceptibles de souffrir de malnutrition aiguë à cour terme. L’Unicef a déjà pris en charge plus de 10 000 enfants des structures de santé rien que pour la région de Diffa, au sud du pays. L’organisation internationale s’attend à en recevoir beaucoup plus d’ici la fin de l’année.
Cette situation s’explique par le nombre important de réfugiés et déplacés se trouvant dans la zone du lac Tchad. Ces personnes n’ont pas accès aux soins et à la nourriture. Par ailleurs, les populations locales fuient la Zone de Diffa et Bosso en proie à des attaques. De ce fait, les interventions humanitaires se font de plus en rare, les populations sont livrées à eux mêmes. Les sources de financement pour répondre aux besoins de ces populations sont difficiles à mobiliser.
Les aliments thérapeutiques destinés aux enfants malnutris du pays risquent à court terme de manquer alors que selon l’Unicef, « les mois d’août et de septembre sont annoncés comme des pics de malnutrition ». Par ailleurs, le pays est confronté à une sécheresse, ce qui repousse la période des récoltes et aggrave la situation alimentaire qui est déjà très inquiétante.
Le gouvernement conscient de la situation, par manque de moyens, ne peut agir afin de venir en aide la population