Les derniers développements de la situation sécuritaire dans la région de Diffa où le Niger est en guerre avec la secte nigériane Boko Haram inquiètent à plus d’un titre. Les éléments de la secte n’hésitent plus à attaquer n’importe quelle position de nos Forces de défense et de sécurité.
Leur dernier acte en date est l’attaque de la prison civile de Diffa où les combattants de Boko Haram, dont la plupart, apprend-on, portent des charges explosives, sont venus dans l’espoir de prendre le contrôle de la prison et libérer tous leurs camardes incarcérés.
Mais grâce à la vaillance de notre Garde Nationale qui surveille la prison, l’ennemi a été mis en déroute. Trois de ses combattants ont été tués, d’autres avaient pris la fuite. Du côté des soldats nigériens, un capitaine de la Garde Nationale a succombé à ses blessures et plusieurs blessés enregistrés.
Avant cette attaque, précisément la veille, des fous de Boko Haram ont attaqué des jeunes gens de la localité de Dagaya (Bosso) qu’ils ont égorgés. Selon un élu municipal, les victimes partaient sur un chantier de la mairie où ils travaillent depuis un certain temps.
Des attaques d’une extrême violence qui viennent replonger dans la tourmente, les populations de cette contrée du Niger. depuis, la psychose a commencé à gagner l’esprit populations d’autres régions du Niger qui redoutent des attaques terroristes comme celles qui ont visé ces derniers jours, la capitale tchadienne Ndjamena, notamment le Marché central, victime d’attaque kamikaze intervenue le samedi 10 juillet dernier. Auparavant, un mois plutôt, c’est l’école de police de Ndjamena qui a été attaquée, faisant des dizaines de morts comme celle du week end passé.
Comme le Tchad, le Niger est engagé aussi dans la lutte contre Boko Haram par l’envoi des milliers de soldats sur le terrain. Tous les deux pays Tchad-Niger et leurs présidents, Déby et Issoufou, ont fait l’objet des menaces à peine voilée du chef terroriste Abubakar Shekau. Ce dernier a bien menacé d’attaquer nos pays et la crainte aujourd’hui, ce que ces genres d’attaques n’arrivent pas dans les centres urbains.
Pour cela, le dispositif de sécurité dans toutes les régions du pays doit être renforcé, tout en augmentant la vigilance et la surveillance des endroits stratégiques comme les marchés, les gares routières, et autres. La mobilisation des populations autour de leur Armée et l’ensemble des Forces de défense et de sécurité s’avère indispensable, tout comme la collaboration dans les échanges d’informations de part et d’autres.