L’enquête ouverte par la Halcia (Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées) et les services compétents de la police et de la gendarmerie nationale pour démasquer, démanteler le ou les réseaux des faussaires qui ont entaché la session du Baccalauréat 2015, avance bien, a-t-on appris d’une source proche du dossier.
D’ores et déjà, plus de vingt personnes sont aux arrêts parmi lesquelles des candidats au bac, des enseignant-chercheurs, professeurs du Lycée et bien d’autres en relation avec l’organisation dudit examen.
Pendant que certains des prévenus gardent prison en attendant qu’ils soient présentés au juge en charge de l’affaire, d’autres sont gardés à vue à la police pour le besoin de l’enquête. Toutes les personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire auront à répondre chacune de son degré d’implication dans cette tricherie qui a caractérisée la tenue du bac cette année.
Notre source nous apprend aussi que les autorités au plus haut sommet de l’Etat n’entendent protéger personne dans ce dossier de la honte pour le système éducatif nigérien, ce qui explique cette vague d’arrestation. L’enquête n’est pas encore bouclée et les interpellations se poursuivent.
Pour bannir ce phénomène de fraude aux examens, l’Etat du Niger entend prendre les sanctions exemplaires à l’encontre de tous ceux qui ont joué un quelconque rôle dans cette affaire. Des peines maximales leur seront appliquées, apprend-on, pour que dorénavant, des telles pratiques ne se reproduisent plus jamais au Niger.
Rappelons que la session du Bac 2015 a été caractérisée par des fraudes massives qui ont entaché sa tenue. Des épreuves en Histoire-géographie et en mathématiques de la série A4 étaient dans la rue, bien avant les compositions. Et pour contenir la fraude, le ministère des Enseignements supérieurs et la direction des Examens du Baccalauréat avaient décidé de l’annulation de ces trois épreuves et leur reprise le mardi 7 juillet dernier.