De violentes échauffourées ont opposé, le lundi 20 juillet dans la matinée, les étudiants de l’Université Abdou Moumouni de Niamey et les agents de la police sur le campus situé sur la rive droite.
Tout est parti à la suite d’une manifestation que tentaient d’organiser les étudiants, lesquels avaient érigé des barricades dès les premières heures de la matinée, bloquant du coup la circulation sur la principale voie qui traverse la cité universitaire.
Les forces de l’ordre n’ont pas tardé à arriver sur les lieux et ont aussitôt tenté de disperser la manifestation à coup de gaz lacrymogènes auxquels les étudiants répondaient par des jets de pierre.
Les échauffourées ont duré plusieurs heures avant que le calme ne revienne progressivement sur le campus. Face à l’assaut de la police, les étudiants ont du battre en retraite, « le temps de nous organiser pour continuer notre mouvement » selon un responsable de l’Union des étudiants nigériens à l’université de Niamey (UENUN).
Les étudiaient manifestaient afin de réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie et d’étude. Selon les responsables de l’UENUN, l’une des principales organisations de l’Union des scolaires nigériens (USN), il s’agit notamment du paiement de la bourse et de l’aide sociale qui accuse un sérieux retard. La bourse trimestrielle des mois d’avril, mai et juin n’a pas encore été payée alors que la majorité des étudiants est déjà en vacances.
Les étudiants affirment avoir épuisé tous les moyens de recours notamment les déclarations et les rencontres avec les autorités de tutelle, entres autres, le ministère de l’enseignement supérieur et même le cabinet du premier ministre afin que leurs doléances soient prises en compte. C’est donc en dépit de cause qu’ils ont intenté ce mouvement d’humeur que les responsables de l’UENUN annoncent vouloir maintenir jusqu’à satisfaction de leurs revendications.