1ère réunion des experts du Pôle ouest africain pour l’électronucléaire : Pour un accès plus large à l’énergie #aNiamey

Économie

1ère réunion des experts du Pôle ouest africain pour l’électronucléaire : Pour un accès plus large à l’énergie

Publié le mardi 21 juillet 2015 | Le Sahel

© Autre presse par DR
Le ministre de l`Energie et du Pétrole, M. Foumakoye Gado, a effectué une visite sur le site où se déroulent les travaux de retablissement du réseau électrique
Birni N`Kebbi au Nigeria

Vos outils

REAGISSEZ

Le ministre de l’Energie et du Pétrole, M. Foumakoye Gado a présidé, hier matin à l’Hôtel Gawèye de Niamey, la 1ère réunion des experts du Pôle ouest africain pour l'électronucléaire. C’était en présence de la présidente de la Haute Autorité Nigérienne à l’Energie Atomique (HANEA), Mme. Zeinabou Mindaoudou, du directeur de cabinet du Président de la République et de celui du Premier ministre, des membres du gouvernement, de la représentante de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) et de plusieurs acteurs intervenant dans ce domaine énergétique.
“En 2030, la population de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) est évaluée à plus de cinq cent millions d'habitants dont plus de 70% seront des citadins a indiqué le ministre. Pour lui, malgré le vaste potentiel en énergie dont regorge notre sous-sol, aujourd'hui près de deux cent millions (200 millions) d'habitants n'ont pas accès à l'électricité, soit environ 66% de la population. L'état actuel du système énergétique entrave le développement économique, social et industriel de la région. Les pays font face simultanément aux défis de l'accès à l'énergie, de la sécurité de l'approvisionnement et des changements climatiques’’. Le ministre de l’Energie et du Pétrole. M. Foumakoye Gado a aussi précisé que plusieurs politiques et initiatives régionales ont été mises en œuvre depuis le début du millénaire par les Etats membres de la communauté, notamment le livre blanc de la CEDEAO visant à accroître l'accès aux services énergétiques modernes dans les zones périurbaines et rurales, l'initiative des Nations Unies « Energie Durable pour tous (SE4ALL), le schéma directeur révisé du système d'échange d'énergie électrique ouest africain (WAPP), l'initiative de l'UEMOA pour une énergie durable, les initiatives du Comité Inter-états de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS) sur le photovoltaïque (PV) et la biomasse avant de constater que la mise en œuvre de toutes ces politiques n'a eu que des impacts limités sur les énormes défis auxquels font face les pays de la sous région. D'autre part, se pose la question de savoir si ces initiatives prennent en considération la totalité des ressources disponibles pour notre système d'énergie mixte.
Selon M. Foumakoye Gado, pour relever ensemble les défis politiques, économiques et socioculturels auxquels sont confrontées nos Etats, le traité révisé de la CEDEAO reconnaît la nécessité de mettre en commun nos ressources dans le respect de leur diversité en vue d'une expansion rapide et optimale de la capacité de production. Il a en outre précisé que ce traité reconnaît également la création d'institutions communautaires auxquelles seront conférées des pouvoirs conséquents très importante au développement industriel que nous projetons. Par ce traité, les pays membres de la CEDEAO ont convenu de coordonner et d'harmoniser leurs politiques et programmes dans les domaines de l'Energie en mettant en valeur toutes les ressources énergétiques de la région.

Pour lui, l'énergie, et principalement l'énergie électrique est la force motrice du développement et de la croissance. La demande d'énergie continue de croître substantiellement dans notre communauté. ‘’Face à cette situation nous ne devrons négliger aucune option de fourniture d'électricité afin de libérer l'énorme potentiel de développement créateur de notre communauté. Je suis convaincu que l'énergie nucléaire peut améliorer significativement la sécurité énergétique, renverser la tendance actuelle du réchauffement climatique, et rendre notre économie plus compétitive’’ a dit, M. Foumakoye Gado, tout en estimant que cette démarche permettra de répondre efficacement à la demande de base qui est le moteur d'une économie moderne. C'est pourquoi, de nombreux pays s'embarquent dans l'utilisation de cette source d'énergie. Aussi, cette rencontre qui fait suite aux recommandations de la troisième conférence sur l'Energie et l'Electronucléaire en Afrique tenue en avril 2015 à Mombasa est plus qu'opportune pour poser les bases d'une coopération sous régionale, afin que, comme les Pays du Golfe, nous puissions mettre en commun nos efforts pour bâtir une infrastructure électronucléaire sûre et efficace a indiqué le ministre.

Par ailleurs, le ministre de l’Energie et du Pétrole, M. Foumakoye Gado s’est dit persuadé que les experts réunis sauront mettre à profit cette occasion pour faire des propositions concrètes, plus particulièrement, jeter les bases d'un cadre coopératif sous régionale tout en ajoutant qu’il faudra définir les actions à mettre en œuvre pour la réussite d'un tel programme d'infrastructures soutenu par des projets structurants.

Dans son mot de bienvenue la présidente de la HANEA, Mme. Zeinabou Mindaoudou a rappelé que le nucléaire offre des avantages incomparables à ceux qui ont le courage et la volonté de saisir son potentiel pour conduire le changement. Il a la capacité de transformer tout ce qu'il touche, pour peu que la volonté politique y soit. C'est un puissant levier pour relever les grands défis, et il permet entre autres, de résoudre de façon durable, les problèmes liés à la disponibilité de l'énergie électrique. Pour elle, cette rencontre, est un cadre idéal pour améliorer la prise de conscience des décideurs et d'autres parties prenantes, mais aussi et surtout, elle permettra de proposer des bases claires pour l'avènement d'un programme électronucléaire sous régional intégré.

Mamane Abdoulaye(onep)

Commentaires