Réduction du train de vie de l’Etat au Nigeria : Mohamed Buhari donne une piste à Issoufou Mahamadou #aNiamey

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Réduction du train de vie de l’Etat au Nigeria : Mohamed Buhari donne une piste à Issoufou Mahamadou

Publié le mercredi 22 juillet 2015 | Lagriffe

© AFP par BOUREIMA HAMA
Visite de travail et d`amitié du président du Nigeria Muhammadu Buhari à Niamey
Mercredi 3 juin 2015. Niamey.

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Moins de deux (2) mois après sa prise de fonction, le nouveau Président de la République fédérale du Nigeria, Muhamed Buhari annonce les couleurs d’une bonne gouvernance en acceptant de réduire de moitié son salaire.
Comparativement à son prédécesseur, Good-Luck Jonathan qui s’est complait dans des dépenses ostentatoires en s’octroyant un salaire exorbitant, Muhamed Buhari annonce sa ferme intention de limiter, au mieux, les charges de l’Etat et de favoriser la prise en charge des secteurs sociaux vitaux. Ainsi, sur les 14.058.820 nairas que touchait l’ancien président à la fin de chaque mois, Muhamed Buhari réduit de moitié ces 14 millions et poussière de nairas pour en faire son salaire. Pour lui emboîter le pas, son vice-président, Yemi Osinbajo a aussi accepté de réduire son salaire de moitié qui était de 12.126.290 nairas. Les deux plus hautes personnalités du Nigeria donne un bon exemple, dans l’espoir que les députés, les membres du gouvernement et les gouverneurs des Etats fédérés et autres sommités leur emboîtent le pas. Première puissance économique de l’Afrique, le Nigeria est aussi et surtout le premier producteur de pétrole de notre continent. Il est certes surpeuplé, car habité par près de 200 millions d’âmes, mais le Nigeria regorge d’importantes potentialités qui fait de lui, une puissance émergente. Malgré tous ces atouts économiques dont bénéficie le Nigeria, ses dirigeants ont le souci de l’utilisation rationnelle des biens publics. Cet exemple doit inspirer le Président Issoufou Mahamadou, lui, qui est à la tête d’un pays qui occupe la queue du peloton dans le classement du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), en matière d’Indice du développement humain (IDH). En effet, au Niger le train de vie de l’Etat est énorme, pour ne pas dire insupportable par les maigres ressources nationales, notamment avec la prise en charge de tout un monde de conseillers et d’inutiles chargés de missions qui sont tapis dans les rouages de la présidence de la République, de l’Assemblée nationale et de la primature. Les fonds politiques octroyés aux plus hautes personnalités du pays (le Président de la République, celui de l’Assemblée nationale et le Premier ministre) viennent puiser le reliquat de ce qui devait rester au Trésor public pour soutenir la santé, l’éducation et d’autres secteurs sociaux, pour le bien-être collectif des populations. Oh, quand la misère nous tient !
Moussa Douka

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