Insécurité grandissante dans la région de Diffa : Malgré les crimes honteux et répétés de Boko Haram, l’armée nigérienne ne faiblit pas #aNiamey

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Insécurité grandissante dans la région de Diffa : Malgré les crimes honteux et répétés de Boko Haram, l’armée nigérienne ne faiblit pas

Publié le mercredi 22 juillet 2015 | La griffe

© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Des soldats nigériens patrouillent dans le nord du Nigeria, sur les traces de Boko Haram.

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Depuis quelques temps, les cellules dormantes de la nébuleuse organisation Boko Haram ont changé de mode opératoire pour perpétrer des crimes crapuleux et honteux. Sur les territoires nigérien et tchadien, des éléments de Boko Haram ont instauré un climat de terreur en s’attaquant aux populations locales, en tuant des personnes et en incendiant leurs biens et leurs habitations.

En fin de la semaine dernière, la veille de la fête de l’Aïd-el-fitr, dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 juillet 2015, des éléments de Boko Haram ont égorgé dix (10) habitants du village de Gamgara. Au cours de cette attaque, ils ont aussi blessé plusieurs personnes et détruit beaucoup de biens. La localité de Gamgara est située dans le département de Bosso sur la frontière nigéro-nigériane. Trois jours avant l’attaque de Gamgara, les éléments de Boko Haram se sont emparés de deux villages du Nigeria, limitrophes du Niger, à savoir Damasak et Malafatori. Ces deux localités étaient prises et occupées par les armées nigériennes et tchadiennes, depuis le mois de mars dernier. Les éléments de Boko Haram ont profité du retrait des deux armées des localités de Damasak et Malafatori pour réoccuper les deux localités d’où ils avaient été chassés le 8 mars 2015. Cette situation de désarroi a contraint les populations locales à franchir les frontières pour chercher refuge au Niger. Depuis le déclenchement de cette guerre qui nous est imposée, plus de 150.000 personnes déplacées vivent dans des camps d’accueil dans la région de Diffa. Parmi les déplacés, on dénombre plus de 25.000 nigériens qui vivent aussi dans des camps de réfugiés, dont celui de Kabalewa qui accueille quelque 2.500 réfugiés. Une semaine avant, le jeudi 9 juillet 2015, des combattants de Boko Haram ont attaqué le village de Dagaya, toujours dans le département de Bosso. Là aussi, ils ont égorgé cinq (5) jeunes travailleurs d’une société, blessant plusieurs autres et ont pillé des biens avant de prendre la fuite. En réponse à ces actes crapuleux et répétés, l’armée nigérienne a aussitôt organisé une riposte. La riposte a eu lieu après une autre attaque sanglante de Boko Haram où des éléments armés se sont pris aux villageois dans une mosquée. Ils ont tiré à bout portant sur les personnes, tuant 15 villageois et blessant plusieurs autres. Au cours de la riposte menée par l’armée nigérienne, 31 malfrats de Boko Haram ont été tués dans le lac Tchad. Les Forces armées nigériennes ont aussi détruit une douzaine de motos et capturé un émir de la secte Boko Haram. L’armée nigérienne poursuit encore ses opérations de ratissages dans le Lac-Tchad, près de la frontière nigéro-nigériane.

Moussa Douka

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