Niamey (Niger) - L’immunité de l’ancien président nigérien, Mahamane Ousmane, a été levée par la cour de cassation afin qu’il puisse être auditionné par les enquêteurs, dans la procédure judiciaire ouverte à l’encontre des leaders de l’opposition, annonce le bihebdomadaire ‘’L’Événement’’ dans sa dernière parution de la semaine.
L'audition des opposants porte sur la publication du tome 1 du ‘'Livre blanc'' de l'Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la république (ARDR) , soit la coalition de l'opposition nigérienne.
Selon L'Événement, cette levée d'immunité est intervenue le 25 juin
sur demande du procureur de la république souhaitant que Mahamane Ousmane puisse être entendu comme les autres leaders de l'opposition.
A l'instar de Seini Omar, chef de file de l'opposition, ils sont tous accusés de jet de discrédit sur les décisions de la Cour constitutionnelle et d'atteinte à l'honorabilité de ses membres à travers l‘ouvrage incriminé.
Selon la loi, les opposants encourent une peine de six mois
d'emprisonnement et une amende de 50 000 à 500 000 FCFA ou l'une des deux peines.
Plus grave, c'est la candidature de Mahamane Ousmane à la prochaine présidentielle qui risque d'être compromise.
En effet, cette nouvelle affaire vient s'ajouter à l'affaire du prêt des 10 millions de dollars contractés auprès de Taïwan, en 1993 sous sa présidence. Cette histoire d'argent a été agitée après qu'il a perdu le procès qui l'opposait à son vice-président, se faisant du coup évincer de la tête de son parti, la Convention démocratique et sociale (CDS).