L’Agence européenne du médicament a donné, ce vendredi, son feu vert pour l’élaboration un vaccin expérimental contre le paludisme. Il s’agit d’une véritable avancée pour venir à bout de cette maladie, qui tue chaque année plus d’un demi-million de personnes.
La lutte contre le paludisme prend une nouvelle tournure. Le vaccin anti-paludisme Mosquirix, qui vise à prévenir le risque de paludisme chez les enfants âgés de 6 semaines à 17 mois pourrait être autorisé en Afrique. En effet, ce vendredi, l’Agence européenne du médicament a donné un avis positif à ce vaccin expérimental.
Le vaccin Mosquirix a été créé par la société britannique GlaxoSmithKline. Il s’agit du vaccin le plus avancé du monde. Toutefois, les résultats de ces essais sont mitigés. En effet, une étude sur plusieurs années démontre que le vaccin Mosquirix offrait une protection limitée aux jeunes enfants et une protection quasi-inexistante auprès des nourrissons. Toutefois, le vaccin est considéré comme pouvant protéger des millions de jeunes enfants exposés à la maladie.
L’Agence européenne du médicament considère que le vaccin est efficace seulement un an après son injection. Ainsi, il protège 56% des enfants de 5 à 17 mois et 31% des bébés âgés de 6 à 12 semaines. Il demeure toutefois sans effet pour les malades atteints de paludisme sévère. En dépit de cela, l’Agence déclare que « le rapport bénéfices/risques du Mosquirix est favorable dans les deux groupes d’âge étudiés ».
Le vaccin doit encore recevoir l’approbation de l’Organisation mondiale de la Santé. Une fois cette étape franchise, Mosquirix sera le premier vaccin homologué contre le paludisme. La lutte contre la maladie due à un parasite transmis par des moustiques porte ses fruits puisque le nombre de décès est tombé à son plus bas niveau historique et 6,2 millions de vies ont été sauvées depuis 2000.