En fin de semaine, Stéphane Richard, PDG d’Orange, a annoncé l’ouverture d’une banque « 100% digitale » au début 2016. Cette banque fera toutes les opérations immobilières courantes ainsi que le crédit immobilier.
Ainsi, la jonction banque -télécoms arrive plus vite que prévu. Le tandem qui se profile est dominé par l’opérateur télécom lequel, fort d’une base de donnée clientèle riche et d’une maîtrise technologique, a tendance à prendre le pas sur le banquier. Celui-ci, encore protégé par la licence délivrée par la banque centrale, reste maître de son métier. Mais une chose est de disposer d’une base clientèle, autre chose est de suivre un compte jusqu’à accorder un crédit. Le patron d’Orange ne s’y est pas trompé : «Orange est légitime pour devenir une banque: il dispose d’une marque forte, de 1000 points de vente et d’une base de 27 millions de clients qui lui font confiance sur deux points essentiels: la sécurité et la fiabilité»
Ce décloisonnement entre banque et télécom profite au consommateur qui pourra s’assurer une double prestation pour deux fois moins de formalités. Pour mener à bien ce projet, l’opérateur a recruté Laurent Paillassot, banquier et ancien directeur général de LCL. »Nous avons fait nos classes en Pologne avec une banque qui dispose déjà de 100.000 utilisateurs actifs », ajoute Stéphane Richard.