Lorsqu’on a des douleurs et autres gênes quand on urine, les praticiens appellent ça dysurie. Ce sont des troubles de la miction. Ils expliquent qu’une miction normale est indolore, ça passe comme lettre à la poste. Mais dès lors qu’on a des difficultés et autres douleurs lorsqu’on urine, la donne change, songez à consulter...
Il faut retenir qu’une miction normale commence brutalement sur commande : l’émission d’urine se fait sans forcer, avec un jet puissant, régulier et la fin de la miction est nette. Aussi, la miction difficile ou dysurie peut relever de plusieurs mécanismes disent les spécialistes : il y a le cas d’une mauvaise contractilité du muscle vésical qui n’a pas la force de chasser l’urine vers la vessie. Un défaut d’ouverture du col au moment de la miction et qui donc peut occasionner une difficulté en faisant obstacle à la sortie de l’urine vers l’urètre. Un obstacle en un endroit quelconque du canal urétral en est la cause habituelle. Un adénome prostatique (tel que ganglion et autres inflammations au niveau de la prostate), est aussiune cause fréquente de dysurie.
La difficulté à uriner peut se manifester de différentes manières : par une miction retardée dont le démarrage nécessite des efforts de poussée. Ces efforts à la longue peuvent être responsables des hernies. La difficulté peut aussi se traduire par un jet faible, sans vigueur, filiforme. Dans un autre cas, la difficulté à l’émission peut se manifester par un jet lent au débit aboutissant à la miction prolongée. A noter également que dans les dysuries extrêmes, avancées, la miction se déroule en goutte à goutte ; alors même qu’au cours d’une miction normale, le débit urinaire est d’au moins 20 millilitres par seconde.
De manière générale, il faut comprendre que lorsqu’une douleur accompagne l’émission des urines, elle se situe habituellement au niveau du bas-ventre ou hypogastre, ou au niveau du canal urétral, et plus rarement au niveau du gland chez l’homme. La douleur de l’hypogastre reflète une maladie de la vessie, qu’il s’agisse d’une infection (exemple cystite, lithiase vésicale etc.) ou d’une tumeur de la vessie. Il y a aussi la douleur à type de brûlure qui siège au niveau de l’urètre. Celle-là traduit essentiellement une urétrite, une infection urinaire basse, gonococcique ou autre, ou, plus rarement, la présence d’un calcul bloqué dans l’urètre. Il y a le cas où les douleurs qui accompagnent la miction peuvent être perçues à distance de leur siège d’origine sous forme d’irradiation au périnée, à l’anus ou au gland. C’est ainsi qu’une inflammation de la prostate peut déclencher une douleur qui ne sera perçue qu’au niveau du gland.
Les spécialistes expliquent que la difficulté à l’émission d’urines est un symptôme qu’il faut toujours prendre en considération. Pourquoi ? Parce que disent-ils la dysurie oblige le muscle vésical à lutter contre l’obstacle pour expulser les urines. Ce qui hypertrophie les fibres musculaires, crée des zones fragiles où se développent des poches, ou engendre un reflux vésico-rénal. La dysurie est une source de stagnation des urines qui est du reste, un excellent milieu de culture qui favorise la pullulation des microbes, autrement dit, des infections récidivantes. Dans la même logique expliquent les spécialistes, lorsque la stagnation des urines se prolonge, les voies urinaires se dilatent, les sels minéraux contenus dans l’urine précipitent, se cristallisent et forment ainsi des lithiases ou calculs urinaires. A la longue, et toutes ces anomalies réunies, il peut avoir atteinte des reins et de leur fonctionnement normal.