Les autorités de la région de Diffa ont décidé d’interdire le port du niqab (hijab), une décision qui vise à renforcer le dispositif sécuritaire mis en place pour contrecarrer les attaques de la secte islamiste Boko Haram.
Dans un communiqué publié par les médias officiels, le gouverneur de la région Soumana Gaoh a expliqué que cette interdiction sera effective jusqu’à la fin des opérations de lutte contre les terroristes.
La région ainsi que la ville sont en effet régulièrement victimes d’attaques des membres de la secte qui n’hésitent pas à recourir à des kamikazes camouflés dans cette tenue en vogue chez les femmes musulmanes, pour perpétrer des attentats à l’explosif.
C’est le cas d’ailleurs à Ndjamena au Tchad voisin ainsi qu’au Nigeria où plusieurs attentats meurtriers ont été dernièrement commis par des cette méthode de diversion.
Au Tchad comme au Cameroun et dans certaines régions du Nigéria, la même mesure d’interdiction a été prise depuis quelques mois afin de contenir la menace.
Par le passé, les autorités de Diffa ont dû également interdire la circulation des engins à deux roues dans les principales villes de la région. Les membres de la secte utilisent en effet ces moyens de locomotions très prisés au Niger pour commettre leurs forfaits.
Depuis février dernier, Boko Haram a multiplié les attaques au Niger sans toutefois parvenir à prendre une seule parcelle du vaste territoire nigérien alors que les Forces de défense et de sécurité (FDS) poursuivent leurs opérations destinées à « nettoyer » la zone des terroristes, en collaboration avec l’armée tchadienne.