Petites activités des jeunes écoliers à Niamey : Meubler les vacances et préparer la rentrée à venir #aNiamey

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Petites activités des jeunes écoliers à Niamey : Meubler les vacances et préparer la rentrée à venir

Publié le jeudi 30 juillet 2015 | Le Sahel

© AFP par ISSOUF SANOGO
Etat d’urgence dans la région de Diffa
Vendredi 22 mai 2015. Niger. Des enfants nigérians marchent dans une rue de Diffa, dans le sud Niger, près de la frontière avec le Nigeria.

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Traditionnellement, les écoliers mettent à profit les vacances soit pour se reposer, soit faire des cours de rattrapage, soit pour s'adonner à des petites activités ponctuelles génératrices de revenus. Cette année encore la tradition est respectée. En effet, ils sont nombreux ces jeunes écoliers Niaméens qui sillonnent les rues de la capitale à s'activer dans la vente à la criée de produits divers : vente de doum, de maïs, de bonbons, de papier hygiénique, de stylos, de brosse à dent....

Idrissa âgé de 10 ans est un exemple atypique d'enfant ''débrouillard''. Natif du quartier Yantala, il a préféré s'adonner au commerce de Doum. Il se rend chaque matin au marché de Katako pour pouvoir s'en approvisionner auprès des commerçants grossistes auprès desquels il achète le demi-sac à quatre mille (4000) francs CFA. Après avoir revendu sa marchandise, Idrissa peut engranger jusqu'à dix mille (10000) francs CFA de bénéfice par jour. Belle journée pour notre jeune écolier qui s'apprête à faire son entrée en sixième après une année laborieuse passée en classe de CM2. «Grâce au bénéfice tiré de ce petit commerce, je vais me procurer à la rentrée, des fournitures scolaires mais aussi des nouveaux habits» confie-t-il.

Idem pour Mahamadou, un autre jeune âgé de 12 ans lui qui s'approvisionne au marché de Torodi où il achète l'intégralité du sac de Doum à quatre mille (4.000) francs CFA, ce qui lui permet de tirer de gros bénéfices pour une bonne préparation de la reprise des classes.

Au détour d'une ruelle du quartier recasement, nous avons rencontré une jeune fille âgée de 13 ans du nom de Fatouma qui à chaque vacance s'adonne à une petite activité lucrative lui permettant d'avoir un revenu avant la prochaine rentrée des classes. Cette année elle s'est lancée dans le commerce du maïs qu'elle s'achète au marché de Katako. «J'achète le maïs auprès des revendeurs à Katako. Parfois je fais des bénéfices parfois je ne gagne rien» avait-elle dit la mine serrée. Avec la somme acquise comme bénéfice dans cette activité, Fatouma arrive à mieux préparer la rentrée à venir en se dotant de matériels scolaires et de nouveaux vêtements.

Ces trois jeunes ne sont qu'un échantillon. Un peu partout dans les rues de la capitale, au niveau des grands carrefours et des feux optiques, on rencontre beaucoup d'autres jeunes scolaires en vacances qui s'activent dans le petit commerce. Cependant on rencontre aussi, d'autres qui eux se dirigent vers les centres culturels. Comme quoi les vacances dans le milieu scolaire se passent toujours différemment !

Sahina Issoufou Seyni (stagiaire)(onep)

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