Dès l’arrivée de l’équipe Issaka-Siddo à la tête de la Douane, les optimistes prévoyaient un immobilisme et les pessimistes la catastrophe, la chienlit et la pagaille.
Des deux côtés, on a eu raison. Aujourd’hui la douane nigérienne est sclérosée, l’affairisme, le gangstérisme, l’immoralité et le passe-droit ont pignon sur rue.
On se rappelle que Issaka Assoumane était le démolisseur de la douane qu’ll avait mis à sac lors de son premier passage, en saccageant tout ce que Youba avait mis en place pour sauvegarder la douane. Siddo quant à lui, a profité de la naïveté de Ibro salifou Dodo pour créer ses réseaux parallèles au détriment de la douane.
Aujourd’hui, par un coup de baguette magique les deux bourreaux sont encore à la tête de la douane. C’est donc le règne de l’immobilisme et du népotisme, caractérisé par la nomination ou la permutation de certains directeurs nationaux.
Ajouter à cela la catastrophe que constitue la nomination de certains chefs de bureaux, de brigade et de directeurs régionaux et vous obtiendrez les résultats que vous savez. Actuellement la douane nigérienne n’est que l’ombre d’elle-même, elle n’arrive même pas à réaliser 50% des prévisions budgétaires, par ce que en amont les « suceurs et autres grippes sous » se sont mis pleins la poche.
Pire, ces nominations à n’importe pièce ont fait fi du respect de l’éthique et de la morale sociale. Elles ont été faites sur la base de certains instincts grégaires, très bas , vils et de copinage en violation totale du plan de carrière prévu par le statut autonome de la douane.
On parle des dessous de table, de libido, etc. A l’image de leur chef, comble de l’ironie, certains promus ont organisé des grandes ripailles pour « fêter » leur consécration.
Conséquence prévisible et visible, aucune action n’est entreprise pour mettre la douane sur les rails. On fait du réchauffé en rappelant des vieilles dispositions, qui, aujourd’hui ne sont plus d’actualité.
Remplir les poches, rapidement et vite telle semble être la devise de la nouvelle équipe en tête de la douane nigérienne. Pendant ce temps, l’économie du pays plonge.