Un fonds de garantie de 653.000 euros (environ 425 millions FCfa) a été mis en place au profit de huit fédérations d’agriculteurs qui ont pu accéder au crédit pour leurs activités agroalimentaires.
Deux projets de la FAO ont remporté un prix au concours de l’Expo 2015 visant à mettre en lumière les meilleures pratiques de développement durable en matière de sécurité alimentaire.
Accroître la production agricole au Niger tout en améliorant l’accès aux engrais de qualité et éradiquer la mouche tsé-tsé du Sénégal sont les deux projets qui ont été primés par la l’Agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en marge de l’Expo 2015 qui a lieu à Milan du 1er mai au 31 octobre.
Selon un communiqué de la FAO, le premier projet s’emploie à accroître la production agricole au Niger et accorde un intérêt particulier à la formation d’un réseau de producteurs, de coopératives et organisations. Selon la même source, ce projet a permis de créer, au cours des cinq dernières années plus de 260 boutiques d’intrants agricoles et de 100 entrepôts au profit de 100.000 petits exploitants.
Outre les engrais, les boutiques d’intrants vendent également des semences, offrent des services phytosanitaires et ciblent spécifiquement les femmes. Un fonds de garantie de 653.000 euros a été mis en place au profit de huit fédérations d’agriculteurs qui ont donc pu accéder au crédit pour leurs activités agroalimentaires et de la création de l’Union des fédérations de producteurs du Niger.
50 millions d’animaux sont vulnérables.
Le deuxième prix, qui porte sur la création d’une zone exempte de la mouche tsé-tsé au Sénégal, vise la mise au point de systèmes de production animale plus efficaces. À ce sujet, la FAO rappelle qu’elle travaille en partenariat avec l’Agence internationale pour l’énergie atomique, la Direction des services vétérinaires et le Centre français de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement et l’Institut pour la recherche agricole du Sénégal. Toujours selon l’agence onusienne, près de 10 millions de km² du continent africain sont infestés par la mouche tsé-tsé au début des années 2000. Une partie de cette superficie est constituée de terres fertiles, mais incultes, baptisées «Désert vert».
«On estime qu’elle touche 500.000 personnes. Trois millions de têtes de bétail périssent chaque année et la productivité des animaux malades est réduite. Environ 50 millions d’animaux sont vulnérables et la maladie du sommeil menace quelque 60 millions de personnes, essentiellement dans les zones rurales», peut-on lire dans un document de la FAO intitulé «Combattre la mouche tsé-tsé, un fléau pour les agriculteurs africains».
Sur les 165 millions de têtes de bétail en Afrique subsaharienne, 155 millions vivent dans des zones exemptes de la mouche tsé-tsé, comme les hauts plateaux ou le Sahel semi-aride, poursuit le document, accentuant ainsi la surcharge des pâturages et une surexploitation des terres.