Le MOJEN a suivi avec une attention soutenue le message à la nation de son Excellence Issoufou Mahamadou à l’occasion du 55e anniversaire de l’indépendance du Niger. Sur la situation sécuritaire, il a pour la première fois cité tous les événements douloureux vécus par notre pays depuis 2010, localités victimes et dates au point. Malheureusement, nulle part, ce discours n’a fait cas de l’ampleur des crimes et dégâts causés.
Or, notre pays a besoin de connaitre les estimations chiffrées sur l’ensemble des tués (militaires et civils) ainsi que ceux qui sont dans une situation de handicap irrémédiable. Autant les estimations sur les biens détruits et les familles déplacées mais aussi sur la situation dans laquelle elles vivent à l’heure actuelle.
En d’autres termes, nous avons besoin d’un état de lieu succinct, seul gage d’une intervention d’atténuation efficace et conséquente aussi bien de l’état que la solidarité nationale et internationale. Au delà des louables hommages rendus qui constituent certes une reconnaissance d’engagement patriotique, il urge de mettre en place un programme d’atténuation des préjudices subis et de restauration de la confiance contre le traumatisme encore pesant dans les esprits des zones affectées surtout et principalement sur les enfants.
En outre, nulle part dans son message, le président n’a répondu à la préoccupation et a l’attente de notre peuple sur l’utilité et l’importance des forces extérieures basées à Niamey et dans la région d’Agadez sur la sécurité de notre pays. Leur mission avec toute l’armada d’avions de chasse et drones n’a –t-elle rien à voir avec la sécurité du Niger ? Pourquoi le président passe outre sur cette question de souveraineté nationale ?
Par ailleurs, le MOJEN se réjouit de l’impact de sa déclaration sur la politique sécuritaire du Niger sur le message du président de la république qui a rassuré notre peuple quand à sa volonté de veiller à l’organisation des élections libres et transparentes. Nous osons espérer que ce discours qui constitue une sorte de serment se traduise dans les faits et que notre peuple puisse donner davantage les preuves de sa grandeur en la matière.