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ANDP ZAMAN LAHIYA : Le parti se déprime, souffre et se meurt !
Publié le vendredi 7 aout 2015   |  tamtaminfo.com


Déclaration
© Autre presse par DR
Déclaration du bureau politique national de l’ANDP-Zaman Lahiya : le parti appelle la classe politique à plus de hauteur de vue et de responsabilité


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Ce grand parti politique, jadis un des fleurons de la politique nigérienne au temps de feu le président fondateur, le Colonel Moumouni Adamou Djermakoye, grand artisan de l’éclosion du multipartisme au Niger, le fervent défenseur du consensus comme outil indispensable pour connecter les hommes et faciliter la résolution de nos conflits, est en train de perdre la boussole.

Oui, aujourd’hui, l’ANDP Zaman Lahiya traverse une période de tensions sous-jacentes, invisibles à l’œil nu. En effet, un vent de désordre et un parfum de crise structurelle mélangés désormais à une odeur de suspicions bloque certaines instances du parti. L’exemple le plus illustratif est le refus du bureau politique national du parti de faciliter la mise en place du bureau régional ANDP Zaman Lahiya de Niamey, alors que tous les autres bureaux régionaux du Niger ont été installés. Ainsi, à travers ce bout de constat, tous les observateurs de la politique nigérienne affirment, hélas, qu’à l’heure actuelle, l’ANDP Zaman Lahiya ne dispose plus de son aura d’antan.

En effet, lors du congrès statutaire du parti tenu tout récemment à Maradi, la majorité des militants a souhaité des réformes profondes, mais en douceur au sein des différentes structures du parti. Malheureusement, les caciques du parti ont joué à la prudence, préfé- rant maintenir les certitudes du statu quo aux incertitudes du changement. La suite vous la connaissez, c’est le désarroi total lorsque Monsieur Moussa Abdou a postulé au poste de président du parti. Alors, suite à cela, la leçon à tirer lors de ce congrès de Maradi, c’est que tout homme politique qui tente de proposer un programme de reformes radicales s’apparente à un fou suicidaire.

Déception donc, dans le camp des frondeurs ou du moins des plaignants, qui accusent le bureau politique national de son refus de mener des réformes. Ceci dit, à Maradi on est passé à deux doigts d’une crise majeure et irréversible. Par ailleurs, masqué par une inquiétude légitime quant à la survie du parti, le président Moussa Djermakoye doit tenir compte de certains paramètres raisonnables en politique afin de ne pas faire disparaitre complètement l’ANDP de l’échiquier national, car le parti piétine et son histoire risque de bégayer. Bien sûr, des scénarios sont possibles. Mais le bureau politique national les envisage-t-il sérieusement ?

Avec le président Moussa Djermakoye, le problème c’est que personne à l’ANDP n’arrive à savoir, concrètement, s’il est plus prêt de la réussite que de l’échec certain, tellement un flou artistique recouvre ses actes au sein du parti ! Il est à la tête de ce parti depuis la disparition tragique du président fondateur, feu Colonel Moumouni Adamou Djermakoye. Cependant, aussi bizarre que cela puisse paraître, le président Moussa Djermakoye hésite jusque-là à entreprendre une tournée d’inspection dans les cellules de base et autres bureaux de l’extérieur du pays comme le font presque tous les leaders de sa stature.

Moussa Djermkoye est le produit de la grande muette, c’est un président particulier et secret, un homme à la réputation de probité affirmée, qui a su renforcer le potentiel électoral de sa région natale. Pour les frondeurs, la renaissance du parti commence aussi par un regard sans complexe et sans à priori sur les causes internes des problèmes qui minent les différentes structures du parti. Cela suppose un retour à l’ordre démocratique et un changement à la tête de certaines structures du parti : c’est-à-dire le renouvèlement des ressources humaines et l’émergence d’un véritable débat d’idées qui semble être la priorité de la majorité des militants du parti.

Cependant, il faut reconnaître que dans toute organisation humaine, les leaders seulement ne suffisent point, il faut aussi des hommes de base qui accompagnent le mouvement. Le bon leader est celui qui se fait entourer des conseillers qui gèrent des bases solides. Car sans leader imposant pour prendre la tête d’une organisation humaine, voire d’un parti politique tout court, donner à celle-ci la bonne allure, n’est guère évidente. De ce fait, afin de bien maintenir allumée la flamme du rayonnement du consensus si cher au feu président fondateur, le bureau politique national et les mécontents doivent prendre les choses en main au risque d’offenser les militants de base.

Le symbole le plus éclatant aussi de ce tohu-bohu est, on ne cesse de le répéter, le vide structurel constaté dans la région de Niamey, créant ainsi une drôle d’ambiance politique où la morosité est palpable, et l’inquiétude et l’attente dominantes. Ainsi, les militants et cadres de ce parti doivent avoir la sagesse de ne plus faire souffrir l’ANDP Zaman Lahiya au seuil de ces nouvelles joutes électorales. Militants et militantes de l’ANDP Zaman Lahiya, sachez que l’affrontement politique ramène votre parti en arrière.

En conclusion, le bureau politique national de l’ANDP finira, peut-être, un jour par admettre que la condition sine qua non d’une vraie camaraderie, c’est de ne jamais humilier son adversaire politique, car quand ce dernier déserte le forum pour laisser la place aux béni oui oui, la médiocrité s’installe et tout bascule dans le néant, et c’est bien dommage ! Affaire à suivre.

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