Le fleuve Niger, traversant les villes frontalières de Malanville et de Karimama au nord du Bénin, débordé par des récentes pluies diluviennes qui se sont abattues dans la zone, est sorti de son lit, principalement dans la ville de Karimama, causant de nombreux dégâts matériels, a appris dimanche APA, de sources officielles à Cotonou.
Selon cette source, proche du ministère béninois de l'intérieur, de la sécurité publique et des cultes, ce débordement du fleuve Niger de son lit a déjà emporté des milliers d'hectares de céréales et des habitations.
Le mercredi dernier, le ministre béninois de l'intérieur, de la sécurité publique et des cultes, Placide Azandé, a appelé la population béninoise notamment celle se retrouvant dans les zones des fleuves Niger et Ouémé de prendre des précautions pour se prémunir contre les risques d'inondations.
« La situation d'alerte orange qui prévalait sur le fleuve Niger à Malanville depuis quatre jours est passée ce mercredi 12 août à une situation d'alerte rouge de 8,50 mètre de hauteur », a-t-il déclaré.
En août 2010, en raison de fortes pluies diluviennes qui ont fait sortir les cours d'eau, les rivières et les fleuves de leur lit, de graves inondations ont touché le Bénin.
Ces inondations ont causé des dégâts importants avec un impact sans précédent sur les populations.
Ainsi, plus de 55 communes sur les 77 que compte le pays ont été affectées, avec plus 680000 personnes touchées dont 46 ont perdu la vie.
De même, plus de 55000 maisons ont été endommagées, 455 écoles et 92 centres de santé partiellement ou complètement détruites
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L'impact des inondations sur l'économie béninoise d'après un rapport du système des Nations Unies en Avril 2011 ressort des dommages et des pertes.
L'ensemble des dommages occasionnés par ces inondations de 2010 sur l'économie béninoise s'élève à près de 78,3 milliards de FCFA.