Le chef de file de l’opposition M. Seini Oumarou poursuit son séjour américain depuis lundi dernier. Reçu par l’ambassadrice du Niger aux Etats-Unis, Madame Hassana Alidou, il a prononcé une brève allocution pour jeter des fleurs à la diplomate qui selon lui se démarque des autres qui ne considèrent que les hommes du pouvoir au détriment des opposants en rappelant le statut de l’opposition.
Très satisfait par le sens des civilités de l’ambassadrice, Seini Oumarou a dit dans une envolée que la diplomate a échappée à un piège qu’ il lui a tendu. Il a dit exactement : « C’était peut-être un piège que je tendais qui n’a pas pris ». Ce genre de propos est à notre sens en porte-à-faux avec le politiquement correct.
En le disant ainsi, c’est exprimer tous ses préjugés, son procès d’intention contre cette femme qui ne doit que faire son « homework » en tant que représentante des Nigériens au nom de l’Etat du Niger.
Et dans une certaine mesure, n’est-il pas en train de mettre cette diplomate dans une position inconfortable en disant dans son speech qu’il a bel et bien dit à l’ambassadrice qu’il est là pour des raisons essentiellement politiques dans le cadre des activités de l’ARDR ?
Malgré cette mise au point, l’ambassadrice a tenu, selon le chef de file de l’opposition dans son speech, à être à l’accueil à son hôtel puis à l’inviter à l’ambassade. A notre sens, c’est bien là une maladresse du discours politique.
Ce genre d’observations devrait être, à notre humble avis, notées dans le rapport de la mission de Seini Oumarou. Si tant est que les ambassadeurs du Niger prennent de liberté par rapport aux normes et usages diplomatiques comme il l’a souligné en amont, c’est l’occasion pour l’ARDR en ce moment à la conquête du monde – disons de la diaspora – de dresser une liste de ces ambassadeurs indélicats.
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Cette actualité rappelle l’affaire de notre ex ambassadeur en France M. Mayaki qui serait victime selon une certaine presse de ses politesses à l’endroit de Hama Amadou en mettant à sa disposition un véhicule de l’ambassade après que celui-ci se retrouve en conflit avec la loi.
Et les menaces à peine voilées du chef de file l’opposition à l’encontre des ambassadeurs traduisent un état d’esprit qui n’a pas lieu d’être en sens ce qu’il est évident que tout président en place quel qu’il soit ne saurait accepter un ambassadeur en qui il n’a pas confiance.
Et la règle générale avec le partage des postes juteux entre alliés qui constitue un « chef d’œuvre » bien connu de notre classe politique, ce serait un luxe de laisser un opposant au poste d’ambassadeur fut-il aussi compétent que Henri Kissinger.
Au regard de ce qui précède, nous pensons que Seini Oumarou aurait pu éviter une telle maladresse. Mais, on le sait, en communication directe souvent le niveau de réflexion ne traduit pas toujours notre pensée. Est-ce que ce qui arrivé à Seini Oumarou ? Est-ce le cas de Mahamadou Issoufou lorsqu’il s’était déclaré Charli ? Je ne saurais le dire.