Le directeur général du chemin de fer du groupe Bolloré, Thiery Ballard, et les Premiers ministres nigérien et béninois respectifs, Brigi Rafini et Lionel Zinsou, ont signé le 13 août les conventions de concession d’exploitation et de construction des infrastructures du chemin de fer Niamey-Cotonou.
«La signature de ces conventions de concession vise à régler définitivement les accords qui permettent de compléter totalement la construction du chemin de fer et les conditions négociées, ainsi que les avantages consentis au groupe Bolloré», a déclaré le ministre d’Etat nigérien en charge du Plan, Amadou Boubacar Cissé, lors de la cérémonie de signature des conventions tenue à Niamey.
Les travaux de construction de ce chemin de fer qui reliera Cotonou à Niamey en passant par les villes nigériennes de Dosso et Gaya ainsi que Parakou (Bénin), sur une distance de 1050 km, ont réellement démarré depuis avril 2014 dans la capitale nigérienne, et réalisés à plus de 60% sur l’axe Niamey-Dosso.
Le tronçon sera réhabilité dans sa partie allant de Cotonou à Parakou et construit entre Parakou et Niamey avec un coût initial estimé à environ un milliard d’euros.
La construction de cette ligne ferroviaire revêt une importance particulière pour les deux pays. La majeure partie de l’uranium produit au Niger est en effet exportée via le port de Cotonou. Le transport du minerai, assuré actuellement par convois de camions, pose de nombreux défis sécuritaires et environnementaux auxquels la ligne ferroviaire pourrait apporter des réponses.
Le chemin de fer Cotonou-Niamey constitue par ailleurs un important tronçon de la boucle ferroviaire ouest-africaine qui, à terme, devrait relier Abidjan, Ouagadougou, Niamey, Cotonou et Lomé.