L’histoire qui va suivre est hors du commun et illustre un peu un pan de la réalité des affaires du Niger d’aujourd’hui. Pathétique, elle nous renseigne sur la mé- chanceté de certains de nos compatriotes. Bien évidemment, nous ne faisons ici que narrer la version de la victime mais au regard des preuves matérielles en notre possession, nous ne sommes sans doute pas loin de la vérité.
En 2007, Dean Crawford de nationalité américaine débarque à Niamey avec sa belle intention de se rendre utile et de découvrir le monde. En 2009, il s’établit au Niger et comme affaire prolifique, s’oriente vers le solaire. En 2011, il crée sa société dénommée IDC Solaire Afrique et cumulativement avec ses fonctions de Directeur Général exerce comme consultant pour SUN TOTAL, cet autre spécialiste du solaire au Niger. Laissons à Dean Crawford le soin de narrer sa rencontre avec Daouda.S.Mayaki, notre compatriote qui deviendra son calvaire :
« Daouda, je l’ai rencontré en 2010. En 2011, je lui donne un emploi tout en lui affectant pour le besoin du boulot une voiture RAV 4. En 2012, je le fais grimper dans la hiérarchie de ma société en lui confiant le poste de Manager d’Opérations d’IDC Solaire Afrique. Je précise même que je lui ai donné un logement entre 2012 et 2013 ». Dean Crawford ne s’est pas trouvé qu’un simple confident et homme de confiance sur notre territoire. Il a également trouvé l’âme sœur qu’il a prise pour épouse et qui lui a donné une jolie fillette, de son prénom Naima Sorraya.
En 2013, le monde tourne à l’envers pour Dean Crawford. Il tombe malade pendant plusieurs mois et dé- cide de rentrer au bercail pour se faire soigner laissant dans les mains de Daouda S Mayaki, son homme de confiance (du moins c’est ce qu’il croyait) sa société, sa belle maison, sa voiture RAV 4 et ses camions (deux gros camions qu’il aurait achetés par les soins de Daouda) sans oublier sa fille Naima qui se trouve avec sa maman qu’il a divorcée. Après donc son départ pour les Etats Unis d’Amérique, son pays, son « homme de confiance » va faire main basse sur son patrimoine.
Plus aucune trace de ses deux camions, sa voiture RAV 4 volatilisée vendue, sa voiture personnelle idem. Le comble, sa maison est vendue à la somme de 50 millions de FCFA (sa valeur sous estimée selon lui) et l’argent équitablement partagée entre son épouse qui a la garde de son enfant et le sieur Daouda S Mayaki qui s’est certainement autoproclamé son héritier légitime. Confondu devant les faits, « l’homme de confiance » de Mr Crawford, a même signé un engagement se donnant 6 mois pour rembourser les 25 millions de FCFA.
Pour l’américain, le cumul du « vol » commis sur ses biens atteint la bagatelle somme 65 millions de FCFA. Et pendant qu’il attend d’être remis dans ses droits, son présumé « dépouilleur » contre lequel il a pourtant porté plainte et dont certains aveux sont pourtant clairs continuent à se pavaner dans la ville de Niamey.