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Indépendance - Carnets secrets de la Décolonisation : Quand le Député DIORI Hamani défendait les populations au Palais Bourbon
Publié le vendredi 28 aout 2015   |  ActuNiger




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Août 1960–Août 2015, 55 ans déjà que le Niger est indépendant.Mais cette indépendance,avait été précédée par une longue période de décolonisation menée pardes acteurs nigériens de premiers plans comme Djibo Bakary, Diori Hamani, Boubou Hama, DiamballaYansambouMaiga, DAN GALADIMA, Issoufou Seydou DJERMAKOYE, DIALLO Abdoulaye, LY Souleymane, Noma KAKA, Léopold KAZIENDE(majuscules trop agressives) et bien d’autres hommes illustres du Niger,tous engagés.

Diori Hamani qui était,avec Issoufou Seydou Djermakoye,l'un des fondateursen 1946 du Parti progressiste nigérien(PPN), branche locale du Rassemblement démocratique africain(RDA) avait été élu Député représentant du Niger à l'Assemblée nationale française la même année. Aux élections de 1951, Diori est d’abordbattu par son cousin et rival politique (Djibo Bakary), avant d'être réélu « haut la main » en 1956.

En tant que Député, il a vaillamment défendu les intérêts de la colonie. J’ai décidé de partager avec vous quelques épisodes de cette bataille pour la survie en vous faisant lire le contenu d’une lettre de l’Instituteur Baré Mainassara en poste à BILMA à l’époque bourgade historique située à environ 570 km au nord-est d'Agadez, et à1 300 km au nord-est de Niamey,devenue capitale du Niger le 28 décembre 1926.

Face au comportement jugé inacceptable des partisans du Rassemblement Démocratique Africainqui croisaient le fer avec les colons à la fin des années 40,« nombre d’Administrateurs préfèrent continuer à appliquer « les bonnes vieilles méthodes » de la chicotte et de la toute-puissance du Blanc » (André Salifou, in Biographie politique de DIORI Hamani, page 36).

« Mais si les « Commandants » avaient oublié que le Niger était représenté au Palais Bourbon « les évolués nigériens »,eux », écrit le Professeur André Salifoudans le livré cité plus haut, « s’en souviennent parfaitement et ne manquaient aucune occasion pour porter à la connaissance de Diori Hamani, leur Député, tous les abus dont ils sont victimes. Le 22 mars 1947, l’Instituteur BaréMainassara adressa à Diori une lettre dans l’espoir d’obtenir (de lui) une intervention efficace » en vue d’améliorer les conditions de vie infernales des populations et des fonctionnaires africains en poste à Bilma. A cette époque le salaire ne dépassait guère 5000 FCFA -Franc des Colonies Françaises d’Afrique - loin de celui des fonctionnaires d’aujourd’hui dont certains privilégiés occupant des « coquilles pleines » roulent en 4x4 V8, avec des comptes crédités en centaines de millions menant un train de vie de nababs.

En effet, la lutte avait menée aux côtés de Diori par nombre d’enseignants qui constituaient la majorité « des évolués » de l’époque. Léopold KAZIENDE, l’un des plus intègres et compétents Serviteur de l’Etat, dernier ministre de la Défense de DIORI, a écrit dans le synopsis de son œuvre autobiographique, « Souvenirs d’un enfant de la colonisation, Editions Assouli, 1998) » : « A l’instar de beaucoup d’autres vaillantsenseignants nigériens de sa génération, tels Diori Hamani, BOUBOU Hama,NOMA Kaka, DIALLO Abdoulaye ou BAREMainassara, il est gagné par le virus de la politique. Optant alors pour le RDA aux côtés de son ami intime Diori Hamani ».

Retour sur ces moments de lutte avec la lettre du 22 mars 1947 de l’Instituteur BaréMainassara au Député Diori Hamani au Palais Bourbon publiée,comme Document Annexe n°1, aux pages 334 à 336 par Georges CHAFFARD, dans son livre Référence « Les Carnets Secrets de la Décolonisation, Tome 2 »- Edition Calmann Lévy - 1967

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