Après la gabegie, l’affairisme et le clanisme, les guristes s’offrent une nouvelle spécialité : la fuite de capitaux. Ainsi, des milliards de FCFA prennent la direction de paradis fiscaux et autres pays exotiques. C’est au cœur de ce va-et-vient crapuleux que des rondelettes cagnottes ont été récemment saisies à l’Aéroport International Diori Hamani de Niamey.
Sous la ‘’Renaissance’’, l’Aéroport International Diori Hamani de Niamey ne sert plus seulement aux frets des passagers et des marchandises. Il est devenu le point de départ d’un trafic louche, la fuite de capitaux. C’est ainsi que le jeudi 20 août 2015, il aurait été découvert, tenez-vous bien, une montagne de billets de banque. Pour vous donner une idée du montant, la cagnotte s’élevait à quelques quatre (4) millions en devises étrangères, notamment en Euros et en Livres Sterlings.
Convertie en francs CFA, cette tirelire frôlerait plus de deux (2) milliards et demi. Devant cette manne tombée du ciel, les autorités aéroportuaires de Niamey étaient restées bouche bée. Et comme il fallait bien trouver une solution à cet imbroglio somme toute mafieux, il avait été décidé de reverser ce pactole dans les caisses de la Douane nationale via des écritures comptables de complaisance. En clair, on voulait faire passer cette somme suspecte pour une régulière recette de la Douane. Devant le niet des responsables de cette institution, il a été proposé de caser ces mal- lettes d’argent dans les coffres du Trésor national. Voyez-vous, ces frasques rocambolesques impliquent forcement des questions. D’abord pourquoi les autorités s’échinent à étouffer cette affaire en cherchant à reverser daredare ce magot dans les caisses de l’Etat ? Alors qu’en pareil cas, c’est la justice qui devrait s’occuper en premier de ce micmac. Et la question primordiale, c’est de savoir qui se cache derrière ce trafic frauduleux ? Certaines sources indexent un ponte de la ‘’Renaissance’’, et pas des moindres. Ce magnat du gurisme essaierait de faire exfiltrer ces milliards de FCFA pour le compte de son patron désormais tapi dans un pays du Golfe. Cependant, cette traite mafieuse est loin de se tarir, et rien que le lundi 24 août 2015, une autre cagnotte de huit (8) millions en devises étrangères aurait été saisie. Alors, les deux affaires sont-elles liées? Est-ce le même parrain qui pilote ces trafics ? C’est cela l’autre facette du Guri : le banditisme étatique. Et puis, au cas où vous l’aurez oublié, la ‘’Renaissance’’ c’est ni plus ni moins qu’un Club de milliardaires. Entre ces nou- veaux riches on se sert les cou- des. La faim, le terrorisme et les pandémies peuvent décimer le peuple, les camarades socialistes n’en ont cure. Le Guri, c’est le paradis des politiciens subitement devenus milliardaires.
Alpha