Au Niger, précisément à Diffa dans l’extrême est du pays, l’un des défis qui a été celui du centre hospitalier de la région a été et reste d’actualité : la prise en charge des blessés à travers la chirurgie de guerre, consécutivement au conflit né de la lutte contre l’organisation Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ex-Boko Haram). Tant bien que mal, le centre hospitalier de la localité s’en sort grâce à l’appui du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) présent dans la région depuis le déclenchement du conflit.
C’est une nouvelle forme de prise en charge pour le centre hospitalier régional (CHR) de Diffa compte-tenu de la complexité du cas. Docteur Amadou Assoumana, chirurgien en chef de l’équipe en place : « Nous avons reçu plus de 450 patients que nous avons traités ici au niveau du CHR. La plupart ont été opérés trois ou quatre fois, ce qui fait toute la difficulté de la chirurgie de guerre. »
Parmi les patients, Soumeila, 30 ans, un Nigérien a reçu une balle dans la cuisse. Il s’en sort bien après plusieurs semaines à l’hôpital de Diffa : « Le médecin du CHR et le médecin de la Croix-Rouge m’ont fait sortir la balle qui est entrée dans ma cuisse. Ils m’ont soigné. J’ai reçu plusieurs interventions. Maintenant je suis en bonne santé. »