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Conférence de Presse hier à la Présidence de la République : Ferme volonté des deux Chefs d’Etat à combattre les groupes terroristes dans le Sahel
Publié le jeudi 3 septembre 2015   |  ONEP


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© AFP par BOUREIMA HAMA
Le président malien Ibrahim Boubacar Keita rencontre son homologue au palais présidentiel à Niamey.
Samedi 22 novembre 2014.Palais présidentiel à Niamey.Le Président Mahamadou Issoufou du Niger parle à côté de son homologue Mali Ibrahim Boubacar Keita lors d`une conférence de presse conjointe.


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Après la séance de travail entre les deux délégations, suivie de l'adoption d'un communiqué final, le Président de la République, Chef de l'Etat S.E Issoufou Mahamadou et son homologue du Mali S.E Ibrahim Boubacar ont animé une conférence de presse au cours de laquelle, ils ont abordé les questions de paix et de sécurité dans l'espace sahélo-saharienne en général et particulièrement la crise malienne, ainsi que le phénomène de la migration devenu inquiétant pour le contient africain.
Dès l'entame de cette conférence de presse, le Président de la République, Chef de l'Etat S. E Issoufou Mahamadou a indiqué que le terrorisme est une menace relativement nouvelle dans notre sous région. ''C'est certainement la raison principale qui a fait en sorte que nos Etats ont eu quelques difficultés à trouver des réponses appropriées de manière immédiate. Il y a eu beaucoup de tâtonnements pour pouvoir trouver les réponses qui conviennent à cette menace. Néanmoins, des solutions sont en train d'être mises en place. C'est l'exemple des pays du Bassin du Lac Tchad qui ont mis en place un modèle de riposte qui peut inspirer d'autres pays de la sous région exposés au même type de menace'' a-t-il estimé. Ce modèle, c'est la Force Mixte Multinationale qui regroupe le Cameroun, le Tchad, le Niger, le Nigeria et le Benin.

Cette force est en train de se battre de manière efficace contre Boko Haram, fortement affaibli même si cette secte n'est pas encore totalement vaincue. Mais elle le sera de manière inévitable, a rassuré le Président Issoufou. Pour le cas de la zone qui concerne le Mali, le Niger, la Mauritanie et Algérie, a dit le Chef de l'Etat, il n'est pas absurde de penser qu'une formule de ce type peut aussi être une réponse pour faire face à la menace d'AQMI. ''Nous sommes optimistes parce que le terrorisme n'a pas d'avenir dans notre sous-région surtout qu'il est rejeté par les peuples. Ces derniers sont derrière leurs Etats et leurs Armées. C'est dire qu'aucune force futile nouvelle ne pourra prospérer dans notre zone. Les Etats vont de plus en plus trouver les formules et les réponses qu'il faut pour être plus aguerris dans les prochaines années'', a martelé le Président Issoufou.
Evoquant la solution définitive à la crise malienne, le Chef de l'Etat a noté qu'il ne faut pas la chercher loin. Elle est dans les accords de paix et de réconciliation conclus en Algérie et entérinés au Mali le 20 juin 2015. Ainsi, la mise en œuvre de ces accords de paix à travers le comité de suivi permettra incontestablement d'aboutir à un règlement définitif de la crise. ''Mieux, nos entretiens avec le Président Ibrahim Boubacar Keita démontrent la volonté de l'Etat malien à mettre en œuvre ces accords de paix et de réconciliation ''a affirmé le Président Issoufou.discour-IBK
Quant au Président de la République du Mali S.E Ibrahim Boubacar Keita, il a rappelé que la position de l'Etat malien est très claire depuis le déclenchement de la crise. En effet, l'intégrité territoriale du Mali ne sera pas négociée. ''Nous avons récemment notifié au groupe d'auto-défense de quitter la zone d'ANEFIS. Au cas contraire, l'Etat malien se donnera les moyens d'exécuter ses décisions indispensables à la paix, la stabilité et la sécurité dans notre pays. S'agissant des accords de paix violés par certains groupes récemment avec le regain des attaques terroristes, le Chef de l'Etat malien a indiqué que cela n'est pas surprenant dans la mesure où un accord de paix est une promesse, un engagement. La personne peut ne pas le respecter tout de suite'' a-t-il dit.
Par rapport à la place occupée par l'armée malienne suite au classement mondial du site américain «Global Fire Power» spécialisé dans les questions de défense, le Président Ibrahim Boubacar dit n'avoir pas été étonné quand on sait que le pays sort d'un traumatisme réel où l'Etat avait pratiquement disparu. Il se pose aujourd'hui à l'Etat malien la nécessité de la refondation de son Armée. Cette refondation, dit-il a déjà commencé avec la formation continue des troupes par le biais de la coopération bilatérale et multilatérale.
Par rapport à la migration, devenue un phénomène préoccupant pour les l'Etats africains et la communauté internationale, les deux Chefs d'Etat ont exprimé leur volonté d'œuvrer pour un continent africain attractif, où les populations vont se sentir à l'aise. ''Les causes de la migration sont identifiées, il faut s'attaquer aux racines du mal'', a conclu le Président Issoufou Mahamadou.

Hassane Daouda(onep)

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