Visite du président de la CENI au magasin de l’OPVN et au Centre National de Traitement (CNT) des données : S’assurer des conditions d’entreposage du matériel électoral non périssable
Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), M. Boubé Ibrahim a effectué, hier matin, une visite au magasin de l'Office National des Produits Vivriers du Niger (OPVN) où est entreposé le matériel électoral non périssable notamment les urnes et au Centre National de Traitement des données pour s'assurer des conditions dans lesquelles est entreposé le matériel électoral non périssable. Il est accompagné dans ce déplacement par la représentante adjointe du PNUD, le coordonnateur du Comité National Chargé du Fichier Electoral Biométrique (CFEB), M. Oumarou Mallam et les membres du bureau de la CENI.
La première étape de la visite a été consacrée au magasin de l'Office National des Produits Vivriers du Niger où, le responsable de la sous commission logistique de la CENI a donné des explications sur l'état et les conditions d'entreposage du matériel électoral non périssable. La délégation s'est rendue au Centre National de Traitement des listes, situé au quartier Kalley Est. Ici, quelque 400 agents de saisie y travaillent. La délégation de la CENI a visité le centre de documentation et de vérification des listes ainsi que les salles de saisie. A la fin de la visite, le président de la CENI et celui du CEFEB ont conjointement tenu un point de presse dans le quel, ils ont exprimé toute leur satisfaction du déroulement du processus.
Dans son intervention, le président de la CENI a rappelé que la sous commission logistique avait effectué une mission à l'intérieur du pays pour faire un travail d'inventaire du matériel électoral non périssable. «Nous allons nous baser sur le rapport de la mission pour prévoir le matériel à compléter», a dit M. Boubé Ibrahim. Le président de la CENI d'ajouter « nous avons visité le Centre National de Traitement qui a débuté ses travaux avec l'installation du matériel informatique et de sécurité, l'aménagement des salles de saisie et de production, le recrutement et la formation des agents de saisie et d'encadrement. D'autres activités sont en cours, à savoir la réception des listes électorales de toutes les régions, les vérifications et correction avant saisie de listes électorales de base. Nous retenons à ce niveau que, le processus se passe dans des conditions satisfaisantes et de sécurité de l'environnement et du traitement de l'information », a dit M Boubé Ibrahim. Il a par ailleurs remercié le CFEB pour le travail abattu tout en demandant à tous les acteurs politiques de les accompagner et de s'impliquer pour la réussite de ce processus. «Nous attendons le fichier au plus tard le 31 octobre 2015. La CENI fait tout pour que le fichier soit disponible dans le délai imparti. Un fichier fiable accepté par tous », a-t-il indiqué.
Quant au coordonnateur du CEFEB, il a fait le point de l'évolution des opérations du recensement. M. Oumarou Mallam est ensuite revenu sur le processus d'élaboration du fichier classique accepté par la classe politique du Niger dans son ensemble avant de parler de la phase préparatoire du travail qui a consisté à effectuer une mission de sensibilisation conduite par des représentants des partis politiques à l'intérieur du pays et l'élaboration des documents techniques validés lors d'une plénière du CFEB. Selon lui, ces mêmes documents ont été validés au niveau du Conseil National du fichier électoral biométrique (CNF). «C'est à partir de ce moment qu'on avait lancé le recrutement et l'installation des coordinations décentralisées. Tout est effectué en présence des représentants des partis politiques, ce qui est synonyme de leur implication effective dans le processus», a-t-souligné.
M. Oumarou Mallam devait expliquer qu'après la phase préparatoire, le CFEB a lancé la phase de collecte des données sur le terrain qui avait consisté à recruter, à former les formateurs des agents recenseurs et des agents recenseurs et les former. Ce sont ces agents qui ont été utilisés pour faire le recensement par brigade. «Je vous assure que, le recensement est fait d'une manière inclusive», a-t-il confié. Dans le même ordre d'idées, le coordonnateur du CEFEB a indiqué qu'à la fin de la collecte des données, son institution a initié une mission des membres pour faire l'arbitrage qui consiste à prendre les listes déjà établies par les coordinations communales pour les corriger et les valider en présence des tous les partis politiques et les convoyer à Niamey pour la centralisation.
C'est ainsi qu'il a été installé le Centre national de traitement qui a une procédure simple. En effet, explique le coordonnateur du CFEB, une fois la liste des communes conditionnées au niveau de l'OPVN de Niamey, elle est transportée au niveau du centre de documentation et de vérification au CNT pour constater l'objectivité de la liste et l'intégrité des données avant de passer à la saisie. La liste est ensuite transférée à l'unité de contrôle en présence des représentants de tous les partis politiques et des agents de l'Etat civil. Une fois stabilisée la liste sera tirée et affichée 15 jours après au niveau des communes pour que les populations viennent vérifier leurs noms. «Je saisis cette occasion pour demander à la classe politique de sensibiliser ses militants afin d'y aller consulter les listes pour voir si on a omis ou sauter des noms pour qu'on puisse se rattraper. C'est très important pour les partis politiques parce que, si on est pas inscrit sur la liste, on ne peut pas voter», a-t-il conclu.