Le Président de la République, Chef d'Etat, SE. Issoufou Mahamadou, a pris part, hier matin à la morgue de l'Hôpital de Niamey, à la levée du corps du Général de Brigade Soumaïla Garba, décédé le 8 septembre 2015 des suites d'une courte maladie. La cérémonie a enregistré la présence du 1er vice-président de l'Assemblée Nationale, M. Mamadou Daouda Marthé, du Premier ministre, Chef du gouvernement, SE Brigi Rafini, des présidents des Institutions de la République, des membres du gouvernement, de plusieurs personnalités civiles et militaires, des représentants du corps diplomatique accrédités dans notre pays ainsi que des membres de la famille, des amis et connaissances du défunt.
Ils étaient nombreux à se mobiliser à la morgue, les larmes à peine contenues, pour rendre un dernier hommage à ce digne fils du pays. La tristesse et l'émotion étaient perceptibles sur les visages. En lisant l'oraison funèbre, le Général de Brigade Didili Amadou, a entre autres rappelé les qualités du feu Général Soumaïla Garba avant de se pencher sur le parcours académique et professionnel de l'illustre disparu. Le Général de Brigade Soumaïla Garba est né en 1960 à Boubon dans le département de Kollo, région de Tillabéry. Il a obtenu son certificat d'Etudes primaires en 1972 avant d'être sélectionné pour poursuivre ses études au Prytanée Militaire de Kadiogo au Burkina Faso à l'époque, République de Haute Volta.
Après l'obtention du Bac série C en 1980, il a été admis au concours d'entrée à l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr en France, pour suivre sa formation d'officier, d'où il est sorti avec le Diplôme de Chef de Section. En 1982, feu Général de Brigade Soumaila Garba s'est spécialisé dans l'Arme Blindée Cavalerie, à l'Ecole de Cavalerie de Saumur en France. Après plusieurs autres stages de formation, notamment à l'Ecole d'Etat-major de Koulikoro au Mali, il culminera en 2001, par l'Ecole de Guerre, au Collège Interarmées de Défense à Paris. «C'est ensemble que nous fûmes nommés au grade de sous-lieutenant en 1982. Puis, jusqu'au grade de Général de Brigade le 1er janvier dernier, tu as gravi patiemment tous les échelons. Ce qui dénote d'une carrière bien remplie» a déclaré le Général de Brigade Didili Amadou.
Ainsi, dès 1983, feu Général de Brigade Soumaïla Garba a été nommé Chef de Peloton à l'Escadron Blindé de Madawela, puis, officier adjoint à l'Escadron Blindé de Niamey. En 1987, il a été nommé Commandant de l'Escadron Blindé de Zinder, puis celui de Niamey. En 1993, il a été affecté à Tahoua, comme chef de Corps du 4e Bataillon Interarmes, puis de nouveau ramené à Niamey, comme chef de Corps du 12e Bataillon Interarmes. Après un bref séjour comme Directeur du Service du Matériel et Bâtiments en 1995, feu Soumaïla Garba a été nommé Commandant de la Zone de Défense n°2 d'Agadez. En 1997, il a été affecté à l'Etat-major Général des Armées comme chef du 3e Bureau.
L'illustre disparu a aussi effectué des missions à l'extérieur. Ainsi, en 2003, feu Général de Brigade Soumaïla Garba a été désigné Commandant du 1er contingent nigérien, et chef des opérations du secteur Est de l'ONUCI, en République de Côte d'Ivoire. A son retour il fut nommé directeur des Relations Publiques et des Sports au
Ministère de la Défense Nationale, puis chef des Opérations à l'Etat-major Général des FAN. Nommé chef de Corps de la Garde Présidentielle en 2010, puis conseiller Spécial et Chef du Département Défense et Sécurité au Cabinet du Premier Ministre. Il a ensuite été désigné Commandant des Forces de l'Opération Mali Béro. A l'issue de cette mission, il retrouvera son poste de chef de Département Défense et Sécurité, au Cabinet du Premier ministre, où la mort le surprit.
Le Général de Brigade Soumaïla Garba a, au cours de sa brillante carrière, reçu les décorations suivantes : Officier dans l'Ordre National du Niger ; Commandeur dans l'Ordre du Mérite du Niger ; Médaille
Militaire Française avec Or ; Médaille des Opérations Extérieures de Côte d'Ivoire. Il laisse derrière lui une veuve et quatre (4) enfants. Notons que le Président de la République s'est recueilli devant la dépouille mortelle de l'illustre disparu avant de présenter ses condoléances à la famille du défunt.