À six mois des élections, Niamey est déjà en pleine effervescence. Mais le chef de l’État défend son bilan et n’a pas l’intention de se laisser ébranler. Ni par les attaques répétées de Boko Haram ni par les critiques de l’opposition.
La rencontre s’est déroulée le 1er septembre, deux heures à peine avant l’arrivée à Niamey d’Ibrahim Boubacar Keïta, le chef de l’État malien. Vingt-quatre heures plus tôt, Mahamadou Issoufou achevait ses deux semaines de vacances à Dandadji, son village natal, à 600 km au nord-est de la capitale.
L’agenda du président nigérien est chargé – l’effervescence politique qui règne à Niamey, à six mois des élections, n’y est pas pour rien. Réunis au sein du Front patriotique républicain, une trentaine de partis de l’opposition, des syndicats et des membres de la société civile enchaînent meetings et rencontres avec les médias, accusant le chef de l’État d’instrumentaliser la commission électorale afin de remporter la présidentielle. « L’opposition, rétorque l’intéressé, est de mauvaise foi. »