N'DJAMENA -- La trypanosomiase africaine, ou la maladie du sommeil, transmise par la piqûre de la mouche tsé-tsé, reste présente dans 38 pays d'Afrique subsaharienne et constitue une menace pour plus de 60 millions de personnes et 50 millions de bovins et diverses autres espèces domestiques et sauvages sensibles, a déclaré mardi à N'Djamena Dr Hassan Mahamat, coordinateur de la Campagne panafricaine d'éradication de la trypanosomiase et de la mouche tsé-tsé (PATTEC).
S'adressant aux experts de la PATTEC et du Conseil scientifique international pour la recherche et la lutte contre les trypanosomiases (CSRILT), réunis dans la capitale tchadienne du 14 au 18 septembre, le Dr Mahamat a affirmé que l'augmentation du nombre de cas a été stoppée grâce à la stratégie panafricaine de lutte contre la mouche tsé-tsé et la trypanosomiase en juillet 2000 à Lomé sous l'égide de l'Union africaine (UA).
Selon la classification de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Tchad figure parmi les pays endémiques qui enregistrent entre 100 et 1.000 nouveaux cas par an et est actuellement au troisième rang pour les cas notifiés, derrière la République démocratique du Congo (RDC) et la République centrafricaine.
Pendant cinq jours, lex experts de la PATTEC et du CSRILT analysent les méthodes et outils de recherche mis en œuvre dans le cadre de la lutte contre la mouche tsé-tsé et les trypanosomiases, ainsi que les résultats obtenus par la recherche et les interventions dans le domaine.
Le Dr Mahamat a exhorté les partenaires techniques et financiers à apporter des ressources nécessaires à la disposition des Etats afin qu'ils se débarrassent, une fois pour toutes, des mouches tsé-tsé et des trypanosomiases.