L’annonce est officielle. La panique s’empare des tenants du pouvoir du Guri système. Hama Amadou a fait clairement savoir son intention de rentrer très bientôt au pays, advienne que pourra. Or, il se trouve que quelques jours plus tôt, deux ministres de la République,
notamment Massaoudou Hassoumi de l’Intérieur et le ministre d’Etat à la présidence Mohamed Bazoum,ont laissé entendre que le président du Moden FA Lumana ne reviendra pas.
Le premier a affirmé avec menaces que si Hama rentrait, «il sera arrêté» ; le second, lui, a
parié que Hama «ne rentrera pas». Et pour tout argument, il soutient le connaître très bien, mieux d’ailleurs que les responsables de Lumana comme Soumana Sanda. «Je le connais bien», a martelé Bazoum.
Question : en quoi le retour de Hama Amadou intéresset-il ces deux membres du gouvernement ?
Ils ne sont pas militants du Moden FA Lumana, ils ne sont pas membres de la famille de Hama Amadou et ils ne sont pas non plus juges ou Procureurs pour être concernés,
en premier lieu, par l’exécution du mandat d’arrêt national lancé contre le président Hama Amadou. En vérité, cela traduit l’inquiétude, «l’angoisse» pour utiliser les propres termes de Hama, qui tenaille ces responsables du PNDS tarayya, à l’idée que leur bête noire est sur le point de revenir.
Tout sauf Hama Amadou en 2016
Le retour du président du Moden FA Lumana au bercail est apparemment synonyme pour eux de compromission d’un deuxième mandat pour Issoufou Mahamadou. Ce dernier personnellement le sait, son parti en est convaincu et son gouvernement n’y peut absolument rien. Le président Issoufou et les siens ont réussi à faire de Hama un martyr de la démocratie nigérienne.
Leur impitoyable acharnement contre lui, sa famille et son parti politique ont fini par lui donner l’affection de centaines de milliers, voire de millions de Nigériens. A l’épreuve des faits et de son stoïcisme, beaucoup de nos compatriotes sont aujourd’hui convaincus –et ils le disent à haute et intelligible voix–que Hama Amadou est désormais l’homme qu’il faut pour le Niger.
Cela, en raison de la gestion catastrophique du pays par Issoufou Mahamadou et son équipe en moins de 5 ans aux commandes de l’Etat.
Cette situation a permis de rehausser les qualités d’homme d’Etat et de gestionnaire rigoureux du président du Moden fa Lumana. L’aura de Hama a transcendé ses propres espérances et a faussé les aspirations de ses adversaires politiques. Politiquement,
l’homme est craint par ses pairs, tant sa finesse et son intelligence politique sont insondables.
Ceci expliquant cela, le combat engagé par l’opposition contre le Guri système sera renforcé par la présence du président Hama. Les espoirs de passage, même en force, s’amenuiseront pour le président Issoufou. Adieu un deuxième mandat et bonjour les comptes au peuple.
Avec tous ces scandales, symboles d’une malgouvernance caractérisée sur les plans politique et socioéconomique, on comprend bien que le régime ne veuille pas céder la place à d’autres. Malheureusement, ce ne sont pas aux autorités d’en décider. Quoi qu’il en soit, et peu importe le temps que cela prendra, on récolte toujours ce qu’on a semé.