La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a débuté sa réunion plénière, le 14 septembre, convoquée pour l’adoption du procès verbal de sa dernière session plénière tenue le 20 juillet 2015 et les propositions de modification de certaines dispositions des lois électorales et pour se pencher sur les questions diverses.
La plénière de la CENI, conformément à l’article 3 du règlement intérieur de l’institution, doit se tenir tous les 15 jours, mais depuis celle qui a été convoquée le 20 juillet pour notamment examiner et adopter le chronogramme des élections, cette plénière ne s’est pas tenue à cause des multiples tâches auxquelles ses membres ont dû faire face, selon le président de la CENI, Boubé Ibrahim, à l’ouverture de la rencontre.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le président de la CENI a réaffirmé
l’indépendance de son institution vis-à-vis de tout pouvoir, de toute autorité et de toute organisation consacrée par la loi organique N° 2014-03, pour rappeler aux membres leur devoir de neutralité dans le cadre de la conduite des activités inhérentes à l’organisation
des élections à venir.
« Nous nous devons tous de privilégier l’intérêt général et non de servir des intérêts partisans ou à tout le moins particuliers. Ce faisant, nous gagnerons sans nul doute notre pari à tous et
relèverons, j’en suis convaincu, le défi tant attendu, celui de l’organisation d’élections apaisées, libres, transparentes et honnêtes, gage de la légitimité des futures institutions et de la stabilité sociopolitique de notre cher pays», à déclaré le président de la CENI, qui a cru devoir énumérer les activités conduites par son, institution durant cette période de non tenue des réunions.
Entre autres activités, il a cité la signature, le 27 juillet 2015, du document du projet d’appui au cycle électoral-Niger (PACEN) ; la transmission au gouvernement, le 29 juillet, du chronogramme et du budget des élections 2015-2016 ainsi qu’un point de presse du P/CENI sur l’état d’avancement des processus électoral. Concernant les activités du mois d’août, la CENI a reçu une visite du médiateur de la République pour des échanges portant sur le processus électoral ; elle a aussi organisé un atelier de renforcement des capacités des membres de la CENI ; une mission d’inventaire du matériel électoral non périssable de la CENI ; le bureau de l’institution a également effectué, le 2 septembre, deux visites dont
l’une au magasin sis à l’OPVN et l’autre au Centre de traitement du fichier électoral du CFEB.
Il faut aussi signaler, la rencontre qui s’est déroulée, le 3 septembre, entre la CENI et les partenaires techniques et financiers (PTF), rencontre au cours de laquelle le chronogramme et le budget des élections ont été présentés.
Occasion pour le président Boubé Ibrahim de rassurer ses collaborateurs et les invités à l’ouverture de la session de l’engagement pris par le gouvernement de donner les moyens financiers à la CENI pour mener à bien sa mission.
D’ores et déjà, et comme vous le savez, les fonds nécessaires au fonctionnement de la
CENI pour les six premiers mois ont été décaissés. La somme de 18 milliards de francs CFA est en cours de mandatement», a dit le président Boubé Ibrahim, soulignant l’engagement du PNUD et des partenaires financiers et techniques (PTF) d’appuyer le processus électoral à travers le projet d’appui au Cycle électoral au Niger (PACEN). Selon lui, le PACEN a pour objectif principal de renforcer les capacités techniques, financières et opérationnelles des principaux acteurs impliqués dans le processus électoral, notamment la CENI, les institutions de la République, les organisations de la société civile, les femmes, les jeunes, les médias et les autres acteurs.
«Les actions proposés par le PACEN ont pour finalité la conduite efficiente du processus électoral et l’organisation d’élections libres, transparentes, crédibles et inclusives, conformes aux standards internationaux», a souligné le président Boubé Ibrahim, chiffrant le budget de la structure à la somme de 8,3 milliards de francs CFA. Il a précisé que «les appuis des partenaires se feront à deux niveaux : d’une part à travers le panier commun, géré par le PNUD et d’autre part, à travers des appuis multiformes de tous les partenaires qui ne participent pas à cee panier, mais qui comptent apporter des appuis techniques, financiers
et autres, soit directement, soit au gouvernement, soit à la CENI, ou à travers des appuis institutionnelles ou des organisations de la société civile».
Un cadre de suivi est mis en place à cet effet par les partenaires techniques, lequel cadre se réunit tous les 15 jours pour développer les synergies entre les intervenants et permettre une
meilleure efficacité des appuis reçus.
Pour ce qui concerne lesdits appuis, il faut d’ores et déjà souligner la mobilisation d’environ 5 millions de dollars dans le cadre du panier commun dont 1,7 million d’Euro de la Suisse par le biais du PNUD et la contribution acquise du Luxembourg.
L’Union Européenne, pour sa part, a annoncé « un appui budgétaire de 4 millions d’Euros qui sera décaissé en deux phases lorsque certaines conditions seront réunies, notamment la bonne tenue des élections et la publication par la CENI sur son site Web des résultats de chaque bureau de vote dans les 72 heures qui suivent la publication de ceux-ci».