Niamey - Une quarantaine d’ONG nigériennes ont exigé dimanche "le rétablissement de la transition civile" au Burkina Faso et "condamnent avec la dernière énergie" le coup d’État militaire dans ce pays voisin.
"Nous condamnons avec la dernière énergie la rupture du cours normal de la transition démocratique au Burkina et demandons instamment et sans condition le rétablissement de cette transition", explique dans un communiqué le Collectif des organisations de défense des droits de l’Homme et de la démocratie (CODDHD), qui regroupe une quarantaine d’ONG du Niger.
Selon ces ONG, les éléments du Régiment de la garde présidentielle, à l’origine du putsch, "se trompent d’époque" et leur action est "un coup de poignard" à "la volonté" des burkinabé "qui ont opté pour la démocratie véritable".
Mené mercredi par le général Gilbert Diendéré, - un proche du président déchu Blaise Compaoré - ce putsch intervient alors que ce pays de 17 millions d’habitants, enclavé au coeur du Sahel, se préparait à des élections présidentielle et législatives cruciales le 11 octobre, censées clore la transition ouverte après la chute du président Blaise Compaoré il y a moins d’un an.
Le CODDHD "exige de la Cédéao" (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest "de tout mettre en oeuvre" pour "le rétablissement de l’ordre constitutionnel normal" au Burkina Faso.
Les protagonistes de la crise au Burkina Faso discutaient dimanche à Ouagadougou avant de dévoiler les grandes lignes du plan de sortie de crise, née du coup d’État du 17 septembre, devant permettre le "retour" des institutions en place avant le coup de force du général Gilbert Diendéré.