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Le Sahel N° du 23/9/2015

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Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Abuja sur la situation politique au Burkina Faso : La Conférence décide de l’envoi aujourd’hui à Ouagadougou d’un Comité de Haut niveau de Chefs d’Etat pour réinstaller le Président de Transition Michel Kafando
Publié le jeudi 24 septembre 2015   |  Le Sahel


Burkina
© aNiamey.com par A.O
Burkina : la transition de nouveau en marche
Mercredi 23 septembre 2015. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Le haut comité des chefs d`Etat de la communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) a officiellement remis en marche la transition au cours d`une cérémonie solennelle à laquelle ont assisté le président de la transition, Michel Kafando, et tout le gouvernement


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Un Sommet Extraordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement des pays membres de la CEDEAO s'est tenu hier, 22 septembre 2015 à Abuja, sous la Présidence de SEM Macky Sall, Président du Sénégal et Président en exercice de la Conférence, en Présence notamment du Président de la République SEM Issoufou Mahamadou et du Président du Nigeria SEM Muhammadu Buhari.

Ce Sommet s'est penché sur la situation au Burkina Faso pour voir comment aider ce pays à sortir de la crise politique créée par le coup d'Etat du 17 septembre 2015, et en définitive trouver une solution acceptable par l'ensemble des parties prenantes burkinabè. A l'issue du Sommet, les Chefs d'Etat ont décidé de dépêcher aujourd'hui 23 septembre 2015, un Comité de Haut Niveau de Chefs d'Etat pour consacrer la réinstallation du Président de Transition SEM Michel Kafando, a indiqué le Président Issoufou Mahamadou répondant à la presse nationale et internationale. Ce comité comprend les Chefs d'Etat du Benin, du Ghana, du Niger, du Nigeria et du Togo et est placé sous la Présidence du Président en exercice de la CEDEAO.

La Conférence a appelé le Régiment de Sécurité Présidentielle à déposer les armes et les autres forces militaires à ne rien faire qui puisse dégrader la situation dans laquelle se trouve le Burkina Faso, a également confié le Président Issoufou Mahamadou. Les Chefs d'Etat ont eu à prendre des décisions «très sages» en ce qui concerne la sortie de crise dans ce pays, a-t-il affirmé, précisant qu'il s'agit là d'une bonne réunion qui crée les bases d'un retour à la paix dans «ce pays frère.»

Le Président Issoufou Mahamadou a noté qu'une fois la transition restaurée, les autorités de transition sont chargées d'examiner toutes les questions dont l'amnistie qui ont été évoquées lors de la médiation commise par les Présidents Macky Sall et Thomas Yayi Boni. Il est plus sage de demander aux autorités de transition d'examiner ces questions de manière consensuelle, dans la concertation avec toutes les parties, a expliqué le Chef de l'Etat.

A l'ouverture de la Conférence, le Président de la Commission de la CEDEAO M. Kadré Désiré Ouédraogo, a rappelé que le coup d'Etat perpétré au Burkina Faso la semaine dernière a été fermement condamné par le CEDEAO et toute la communauté Internationale. Lors de ce Sommet, les Chefs d'Etat se sont penchés sur le Projet d'Accord proposé par les médiateurs de la CEDEAO à savoir le Président Macky Sall et celui du Benin Thomas Boni Yayi.

En élaborant ce projet d'Accord, les médiateurs de la CEDEAO ont privilégié l'intérêt supérieur du Burkina Faso et misé sur le sens de dépassement de ses acteurs politiques ainsi que des membres de ses forces vives et de sa société civile, a souligné M. Ouédraogo. Il a assuré la Conférence que la Commission de la CEDEAO mettra tout en œuvre pour l'application diligente des aspects de l'Accord issu du Sommet qui relèvent d'elle.

Le Président Macky Sall, dans son discours d'ouverture, a d'abord rappelé que le 17 septembre, des éléments du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP), ont interrompu le processus de transition au Burkina Faso, en déposant le Président Michel Kafando, le Premier Ministre et les membres du Gouvernement. Faisant l'état des lieux au Burkina Faso, SEM Macky Sall a dit avoir expliqué à tous les acteurs, la gravité extrême de l'acte qu'ils ont posé, ses conséquences néfastes sur le pays , et les risques sérieux qu'ils encourent. «J'ai réitéré avec force la ferme opposition de la CEDEAO à toute prise de pouvoir par la force, et exigé la remise du pouvoir sans condition aux autorités de transition », a-t-il ajouté.

«Notre rôle est d'arrêter l'escalade pour éviter au pays d'emprunter la pente dangereuse de la violence », a-t-il noté. « J'alerte solennellement notre Sommet sur la gravité de la situation au Burkina Faso, alors même que notre sous région est déjà sérieusement éprouvée par d'autres sources d'instabilité », a-t-il poursuivi. « Il y a urgence à agir pendant qu'il est encore temps pour éviter l'impasse et le chaos », a encore dit le Président en exercice de la CEDEAO. «C'est l'objet du projet d'Accord politique de sortie de crise que j'ai proposé à toutes les parties prenantes dimanche et que je soumets à votre appréciation », a-t-il expliqué.

Ce projet tient dûment compte de la décision prise par l'Union Africaine, conformément à ses textes, de condamner le coup d'Etat, de suspendre immédiatement le Burkina Faso des instances de l'Union Africaine, d'exiger la libération des autorités détenues et le rétablissement du régime de transition, sous peine de sanctions ciblées contre les auteurs du coup, a noté SEM Macky Sall.

Le Chef de l'Etat est accompagné, dans ce déplacement, de M. Mahamadou Ouhoumoudou, Ministre, Directeur de Cabinet du Président de la République ; Mme Kafa Rakia Christelle Jackou, Ministre Déléguée auprès de la Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur, Chargée de l'Intégration Africaine et M. Mansour Dado, Ambassadeur du Niger auprès de la République Fédérale du Nigeria. .

Abdourahmane Alilou AP/PRN

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