Quinze habitants du village de Ngourkoua, situé dans la commune rurale de Chétimari, à 40 km à l’ouest de Diffa, ont été tués au cours d’une attaque de Boko Haram, dans la nuit de jeudi à vendredi.
Parmi les victimes, l’on compte le chef dudit village et 4 ressortissants nigérians selon un bilan établi par le secrétariat général du gouvernorat de la région.
Le secrétaire général du gouvernorat de Diffa qui a fait le déplacement et qui a assisté en présence de plusieurs officiers des Forces de Démocratie et de Sécurité (FDS), les assaillants armés de fusils qui étaient au nombre de 10, et qui se déplaçaient à pied, ont investi le village vers 2 heures du matin.
Après avoir commis leur forfait, ils ont incendié un véhicule et plusieurs maisons avant de prendre la fuite.
Après les obsèques, le secrétaire général du gouvernorat a présenté ses condoléances aux familles des victimes et a demandé aux villageois
qui étaient en train de quitter le village de rester, les assurant qu’un dispositif a été mis en place en vue d’assurer leur sécurité.
La secte terroriste Boko Haram, qui a fait allégeance à l’Etat Islamique (EI) le 7 mars dernier, continue à harceler les populations du bassin du Lac Tchad.
Si ses attaques sont plus sporadiques depuis
quelque temps au Niger, contrairement aux autres pays environnants, elles se font de plus en plus virulentes.
Toujours est-il que les mesures exceptionnelles prises dans le cadre de l’état d’urgence décrété afin de lutter contre la secte sont progressivement en train d’être levées.
C’est le cas notamment de la mesure visant l’interdiction de la vente de poivron dont la région est grande productrice, de même que le couvre-feu ou encore l’interdiction de circuler à moto.