DAMAS - Les inspecteurs de l'ONU enquêtant en Syrie dans des sites où des attaques chimiques auraient été perpétrées, ont quitté lundi Damas après la fin de leur mission, selon un correspondant de l'AFP.
Appelée Mission de l'ONU enquêtant sur l'usage présumé d'armes chimiques en Syrie, cette équipe, qui était arrivée mercredi dans la capitale syrienne, doit remettre son rapport avant la fin octobre.
Elle est différente de celle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) qui est attendue mardi à Damas pour lancer l'opération de désarmement de l'arsenal chimique syrien conformément à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
La mission des Nations unies ayant achevé son travail, a reçu plusieurs documents et échantillons et ont mené plusieurs interviews, selon l'ONU.
Elle avait désigné pour son enquête sept secteurs où des attaques chimiques ont pu avoir lieu, selon des informations fournies aussi bien par le régime que par l'opposition.
Il s'agit de Khan al-Assal, dans la province d'Alep (nord), où régime et rebelles s'accusent mutuellement d'avoir eu recours à l'arme chimique le 19 mars; Cheikh Maqsoud, un quartier d'Alep (13 avril); Saraqeb, dans la province d'Idleb (nord-ouest, 29 avril); la région de la Ghouta près de Damas, où l'ONU a déjà confirmé l'usage de sarin le 21 août; Bahhariyé, près de Damas (22 août); Jobar, un quartier périphérique du nord-est de Damas (24 août); Achrafié Sahnaya, dans la province de Damas (25 août).
Selon des responsables de l'ONU s'exprimant sous couvert de l'anonymat, les trois dernières attaques ont été dénoncées par le gouvernement syrien alors que la polémique fait rage autour de celle du 21 août.
Selon l'ONU, la mission va poursuivre son travail hors de Syrie sur un rapport complet qu'elle espère être prêt d'ici fin octobre.