ALGER -- L’Algérie a repris mardi le rapatriement des migrants nigériens entrés illégalement sur son territoire, et ce après avoir suspendue pendant l’été cette opération, entamée l’année dernière, "en raison de la hausse de la température".
La présidente du Croissant Rouge Algérien (CRA), Saïda Benhabiles, qui veille au déroulement de ce rapatriement "dans les meilleures conditions humaines et sécuritaires", a rappelé qu’il ne s’agit nullement d’une expulsion, mais que son pays a répondu favorablement "à la demande des autorités nigériennes".
Dans un premier temps, ce sont près de 400 ressortissants nigériens qui doivent être transférés du centre de regroupement d’Alger vers Tamanrasset (une province située à la frontière avec le Niger), avant que l’opération qui durera jusqu’au 22 octobre, ne s’étale vers d’autres régions du pays qui connaissent une concentration des migrants nigériens.
Mme Benhabiles a, par ailleurs, rappelé qu’un total de "3 724 ressortissants nigériens ont été rapatriés auparavant vers leur pays, dont 900 enfants".
Même si leur nombre exact est inconnu, ces dernières années, des milliers de migrants venus du Niger et fuyant la misère sont entrés illégalement en Algérie. Ils sont éparpillés à travers tout le territoire national et installés dans des camps de fortune ou occupant la voie publique de jour comme de nuit. Certains travaillent au noir dans des chantiers de bâtiment ou dans des ateliers de menuiserie, mécanique, serrurerie, etc., tandis que d’autres, notamment les femmes et les enfants occupent les rues pour faire de la mendicité.