La Cour d’appel de Niamey a rendu public, ce lundi 5 octobre, son verdict dans l’affaire qui oppose le bureau politique du MNSD Nassara dirigé par Seyni Oumarou contre les dissidents Albadé Abouba et autres.
Dans l’arrêt qu’elle a rendu, la Cour a confirmé pour l’essentiel la teneur du jugement n°269 en date du 15 avril 2015, rendu par le Tribunal de grande Instance Hors classe de Niamey (TGIHC/NY).
Ainsi, comme en premier ressort, la Cour a estimé que Seyni Oumarou est le Président légitime et légal du MNSD Nassara. Le Congrès tenu par le bureau politique national a également été validé ce qui confirme l’exclusion des dissidents Albadé et compagnie.
Cette confirmation en appel, qui intervient après une véritable péripétie judiciaire, constitue une nouvelle douche froide pour les dissidents. C’est la seconde fois qu’ils sont déboutés dans cette affaire alors même qu’ils ont bénéficié de la reconnaissance du ministère de l’intérieur. Il leur reste, certes, l’alternative de se pourvoir en cassation mais après deux procès perdus, nul doute que leur ardeur de prendre le contrôle du parti, est en train de s’effriter. A quelques mois des échéances électorales, il va leur falloir trouver des points de chute pour mieux se positionner et déjà les rumeurs sur les intentions de certains dissidents vont bon train.
Selon les informations dont nous disposons mais qui n’ont pas été encore confirmées, le chef de file des dissidents et ministre d’Etat à la présidence Albadé Abouba, serait tenté de créer une nouvelle formation, le Mouvement National pour le Changement et le Progrès Social (MNCPS Sawyi-le changement). Il pourrait être rejoint dans cette aventure politique par d’autres dissidents notamment Alma Oumarou, actuel ministre du commerce et ancien président de la section de Zinder.
L’actuel Président du Parlement, Amadou Salifou ainsi que le ministre Wassalké Boukary, n’écarteraient pas, de leur coté, de réintégrer le MNSD Nassara d’après les mêmes sources qui avancent également que Sani Mai Gochi, qui était secrétaire général de l’aile Albadé Abouba, rejoindrait le PSD Bassira, un nouveau parti dont l’initiateur officieux n’est autre que l’actuel 4e Vice-président du Parlement, le député Mohamed Ben Omar, lequel est en train de fausser compagnie au RDP Jama’a. Le ministre de l’Environnement Ada Cheffou ainsi que le DG de la SOPAMIN Hama Zada négocieraient eux, une entrée au sein de l’ADN Fusaha de Salah Habi, un dissident de Lumana qui a déjà pris son avenir politique en main.
En attendant, le chef de file de l’opposition, Seyni Oumarou, peut savourer sa victoire et se préparer sereinement aux prochaines échéances électorales. Selon un membre du bureau politique national du parti, même en cas de pourvoi en cassation des dissidents, le parti va se consacrer activement à son prochain congrès extraordinaire au cours duquel Seyni Oumarou sera investit candidat du parti pour les présidentielles de 2016.