Aujourd’hui, la ville de Niamey fait pitié. En dépit de l’ambitieux programme Niamey Nyala destine à rendre moderne et coquette la capitale, force est de constater que c’est un bijou dore qui git sur une montagne d’immondices. Niamey est sale tout simplement. Une saleté indigne d’une capitale.
Et dire qu’en plus d’un maire central, toutes les cinq arrondissements ont aussi des maires élus avec pléthore de conseillers municipaux. Alors, même les simples travaux de voirie et d’assainissement, qui devraient être les tâches quotidiennes de la municipalité, sont quasi inexistants. Rien que les voies de communication, qui sont pour la plupart truffées de nids d’éléphants, constituent un véritable calvaire pour les usagers.
A quoi servent dans ces conditions les maires de Niamey ? a rien, strictement à rien. Pour la petite histoire, la viande issue de l’abattage de tabaski des turcs au profit des populations nécessiteuses est, bien souvent, détournée par des conseillers municipaux véreux qui se la partagent ! Pour ce qui est du maire central, les choses sont très simples : il vadrouille dans le monde entre deux avions !
On avait pensé que le départ des délinquants du parti Kay na turay allait enfin arranger les choses au niveau de la mairie de Niamey, mais n’a-t-on pas troque la proie pour l’ombre ? Aujourd’hui, une chose demeure certaine : Niamey va très mal. Comment le guérir ? Ne faudrait-il pas revoir le statut, le mode d’élection du maire central qui, aujourd’hui, n’est responsable devant personne ?
Autre chose à revoir, c’est le mode de financement des collectivités territoriales dans leur ensemble. Se sont-là des pistes de réflexion qu’il faut urgemment mener si l’on désire que la décentralisation puisse atteindre ses objectifs.
